Le chef de file de l'institution de l'opposition démocratique, M. El Hacen Ould Mohamed, a appelé mercredi à Nouakchott, au cours d'une conférence de presse, la deuxième du genre, consacrée à sa présentation annuelle et à son évaluation des conditions politiques et sociales du pays.
" L'institution a réalisé cette fois un rapport écrit, présentant un diagnostic du bilan de l'année 2016 " a-t-il affirmé.
Lui succédant, le secrétaire général de l'institution, M. Idoumou Ould Abdi Ould Jiyid, a passé en revue ledit rapport, relatif à la situation politique, économique et sociale du pay.
" Le règlement de l'institution de l'opposition démocratique vise à appuyer et à consolider la démocratie multipartite et à encourager la participation de toutes les forces politiques au processus de construction nationale ", a-t-il dit.
" Le législateur mauritanien a insisté sur l'importance de l'institution, dans le contrôle du dialogue politique dans les limites de la légalité, du respect mutuel et de la garantie d'une alternance paisible et douce au pouvoir " a-t-il ajouté, précisant qu'elle est dotée également du droit de critique de l'action gouvernementale, dans le sens de la consolidation des principes démocratiques ", a-t-il poursuivi.
Il a appelé aussi à un dialogue inclusif, impliquant tous les acteurs, afin de mettre en place, une stratégie garantissant l'unité nationale et la coexistence entre les composantes de la Nation.
" La crise politique dans le pays s'accentue, à la lumière, tantôt du refus, tantôt de l'échec du pouvoir à organiser un dialogue sincère, tirant le pays de l'impasse et le menant vers la berge du salut " dit le rapport précité.
La philosophie et la vision du pouvoir s'appuient sur l'unilatéralisme et l'exclusion des acteurs politiques, le déni du rôle politique légal dévolu à l'institution de l'opposition et sur son refus de consultation prévue par la loi, précise le rapport, qui appelle les forces politiques de l'opposition à dépasser leurs divergences, à travailler avec sincérité et à préparer les prochaines élections présidentielles.
Le rapport critique aussi l'état des lieux des libertés en Mauritanie, aussi bien la liberté de la presse que la liberté de réunion et de formation des partis politiques.
Sur le plan économique et social, le rapport souligne, qu'en dépit des ressources du pays, les conditions de vie demeurent difficiles, avec un chômage accentué parmi les jeunes aux qualifications scientifiques, mettant en exergue un enseignement en dégénérescence et des services sanitaires de mauvaise qualité.
Le rapport a appelé enfin à la mise en oeuvre de politiques efficaces, capable de favoriser les conditions économiques et sociales des citoyens ainsi qu'à créer des opportunités réelles d'emploi et d'adopter la transparence dans la création de projets générateurs de revenus au profit des jeunes mauritaniens.
La conférence de presse s'est déroulée en présence de députés des partis membres de l'institution.
AMI