Chers collègues du G5 Sahel, nous avons cette alerte de nos partenaires Maliens, du groupe des abolitionnistes Soninké Ganbanaaxu Feddé , mot en soninké (maraka) qui se traduit par « nous sommes pareils et égaux », l’organisation d’une journée ou cérémonie d’apologie des pratiques esclavagistes ancestrales dans les villages Nioro, Kayes, Kingui bref dans l’ensemble des villages habités majoritairement par la communauté Soninké en se début de l’an 2019. Chose très consternante vraiment.
Des habits cousus sont confectionnés pour être portés et vendus commercialement comme une marque destinée à la mode dans les villages soninké, le tissu est frappé d’un logo très lisible, à l’intérieur du logo, on voit l’ image d’un esclave qui tisse et il est écrit: « Cultive mon esclave Hamady Yalla Kolly » , puis, ils se sont donnés rendez-vous dans la localité Diarrah le 26-27 Janvier 2019 .
La vente de cette marque honteuse pour l’humanité serait destinée à financer les frais des actes barbares et crimes qu’ils vont commettre, c’est à dire : avocats, corruption des juges, procureurs, gouverneurs, préfets, forces de l’ordre, ministres voire plus haut niveau des états de l’Afrique de l’ouest.
Ceci est tout simplement inacceptable, nous avons constaté des agressions physiques à l’arme blanche, des hommes, femmes, enfants lynchés publiquement dans des villages sonninké sur le territoire malien, des atteintes graves à la dignité humaine mais les autorités locales maliennes restent insensibles aux souffrances qu’en durent ces populations victimes qui rejettent l’esclavage coutumier par ascendance. Le seul crime qu’auraient commis les populations, est le fait d’avoir refusés de se soumettre à l’esclavage traditionnel coutumier. Quand les victimes appellent à l’aide, les forces de l’ordre maliennes ne se déplacent même pas selon des témoignages reçus pour les secourir, malgré le sang de pauvres que font couler ces sauvages barbares. A nos yeux, les autorités locales où se perpétuent ces crimes odieux sont coupables de non assistance à des personnes en danger tres vulnérables.
Pire, les bourreaux commettent leur crime, filment les scènes odieuses et partagent les images dans les réseaux sociaux pour humilier d’avantage leurs victimes en affichant leur fierté d’être des barbares dans l’impunité totale comme à l’image de ces terroristes qui décapitent des humains dans le monde. L’impunité encourage des actes cruels et dégradants.
Nous demandons l’annulation de cette cérémonie et l’arrestation des groupes extrémistes féodaux qui sévissent dans le mali en semant la terreur dans les villages soninké, les peines prononcées par la justice malienne sont si ridicules au point qu’elles encouragent les bourreaux à continuer. Nous ne pouvons comprendre cette attitude d’un état qui se dit démocratique malgré le communiqué de la primature malienne.
COMMUNIQUÉ DU GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DU MALI
Le Gouvernement de la République du Mali constate avec consternation et indignation la perpétration d’actes portant atteinte à l’honneur, à la dignité, aux biens et à l’intégrité physique des personnes dans certaines localités du pays.
Lire : http://bamada.net/communique-du-gouvernement-de-la-republique-du-mali-2
Alerte – Esclavage soninké – Apologie – Mali : À Diarrah, une grande cérémonie féodalo-esclavagiste soninké se prépare pour le 26 et 27 janvier 2019.
Lire l’alerte : https://soninkideesjose.wordpress.com/2019/01/17/alerte-esclavage-sonink...
Nous demandons la mobilisation de toutes les ONG, le gouvernement de la république du Mali, la presse et la société civile pour stopper ces actes cruels qui mettent l’humanité en péril.
N.B : Les images du logo apologiste de l’esclavage le 26-27 janvier prochain sur un tissu cousu et cette de la dernière victime couverte du sang en pièces jointes.
Diko Hanoune/ Abolitionniste Mauritanien