L’émergence de la pandémie de corona et ses répercussions ont dévasté le monde entier. Il en a résulté un état de confusion et de détérioration socioéconomique inédits depuis de nombreuses années, ce qui a causé d’énormes dommages humains et économiques.
Les États n’ont pas tardé à mettre au point un vaccin contre le virus pour soulager les populations mondiales éprouvées par la pandémie. C’est ainsi qu’une que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé l’existence d’un vaccin qui pourrait être utilisé contre le Covid 19, les pays, y compris le nôtre, n’ont pas tardé à essayer de l’acquérir par tous les moyens possibles.
Dans ce contexte, certains se demandent: la Mauritanie a-t-elle reçu des quantités de vaccins pour réduire l’aggravation de la crise? L’État cherche-t-il à obliger les citoyens à prendre la dose s’ils reçoivent suffisamment de vaccins? Qui sont les principales cibles de ce vaccin?
L’utilisation du vaccin du Covid-19 ne protège pas la personne elle-même contre l’atteinte par la maladie et ne l’empêche pas de la transmettre à d’autres, et son utilité réside principalement dans la réduction de la pression sur les systèmes de santé qui perdent le contrôle des patients et ne parviennent plus à les suivre.
Il a ajouté que cette même cause augmente le nombre de décès et d’autres maladies, en raison de la pression exercée sur le personnel de santé du fait du Covid 19, notant que les vaccins contre la pandémie sont toujours en cours d’expérimentation scientifique et de recherche pour atteindre l’efficacité requise et en assurer le meilleur usage.
À ce jour, le vaccin américain Pfizer n’a été approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) que parmi les vaccins en phase de test, notant que le vaccin, d’ores et déjà utilisé dans certains pays, nécessite un système de refroidissement spécial, à une température inférieure à -70°.
Il a affirmé qu’une trentaine de types de vaccins se trouvaient à un stade avancé de test et que les pays riches avaient d’abord commencé à soutenir les laboratoires et les entreprises internationales pour s’assurer leur place au sein de la première liste de pays bénéficiaires.
Il a précisé que la communauté internationale a anticipé afin d’éviter le monopole du vaccin par les pays riches, en lançant une initiative visant à impliquer tous les pays du monde, soulignant que notre pays compte au nombre des pays bénéficiaires depuis le début.
Il a indiqué que tous les documents nécessaires ont été préparés à cet effet, et cette initiative a pour but de mobiliser des ressources pour soutenir les laboratoires et la recherche scientifique afin de livrer un milliard de vaccins aux pays les moins nantis, à l’avantage des pays qui ont dépensé des capitaux énormes pour parvenir à un vaccin sûr. Une proposition préliminaire recommande d’allouer 20% des stocks de vaccins aux pays concernés comme premier acompte.
Il a averti que ce vaccin cible les patients ayant des complications sanitaires afin de réduire ces complications et alléger la pression sur le système de santé afin d’être en mesure de répondre aux urgences et pouvoir prendre en charge d’autres cas, de manière réduire la mortalité et les nouveaux cas d’atteinte. Bref, le Covid sera similaire à d’autres maladies, normales, qui sont traitées en toute simplicité. Si le vaccin donne des résultats positifs, la vie reviendra à la normale et c’est ce que tout le monde attend du vaccin.
Le directeur de la santé publique a dit que les 20% seront utilisés prioritairement pour les personnes exposées aux complications du Covid, notamment: les personnes âgées, les malades chroniques, les patients atteints d’immunodéficience et ceux qui utilisent des médicaments qui limitent leur immunité. Ce groupe a été d’ores et déjà identifié et recensé. C’est le premier groupe cible.
Il a dit que le deuxième groupe se compose des équipes de santé parce qu’elles sont les plus vulnérables aux atteintes. Le troisième groupe sont les travailleurs aux frontalières et ainsi de suite, en passant par les fonctionnaires des ministères, des administrations publiques et des divers secteurs tels que l’éducation et les Forces armées et ainsi de suite, en fonction de la priorité.
Il a souligné que le vaccin est optionnel, car il est limité à ceux qui le désirent, soulignant que l’État donnera des explications et mènera des campagnes de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national pour informer les citoyens sur la qualité, la nature du vaccin et son objectif sans exiger la prise obligatoire de l’injection.
Il a déclaré que le ministère a préparé un dossier qui répond à toutes les conditions, conclu par une lettre conjointe signée par le ministre de la Santé et celui des Finances pour accéder à cette initiative afin d’obtenir les stocks de vaccins, soulignant que les autorités compétentes ont reçu une demande sur la disposition du pays à recevoir le premier lot de vaccins actuellement disponible «Pfizer».
Il a ajouté que le vaccin nécessite des conditions de conservation particulières, de sorte que le ministère a exprimé son besoin d’un vaccin efficace et sûr en conformité avec le réseau national de refroidissement en usage pour le programme élargi de vaccination.
Il a relevé que le gouvernement a doublé ses efforts pour obtenir le vaccin par tous les moyens. C’est ainsi que le Président de la République a donné ordre au ministre des Affaires étrangères, au ministre de la Santé et au ministre des Finances de rechercher par tous les moyens le vaccin. Toutefois, le vaccin n’est pas encore disponible, du fait de la forte demande sur les quantités produites dans les usines et à cause des tests répétés jusqu’à ce qu’il réponde aux conditions requises à l’échelle mondiale. Du coup, l’obtention du vaccin demeure tributaire des accords internationaux ou bilatéraux.
Le directeur de la santé publique a enfin affirmé que l’État choisira le vaccin qui convient le mieux, en termes de compatibilité, au système de santé adopté par le pays, en marquant la préférence pour le vaccin à dose unique, le cas échéant, au vaccin à doses multiples.
AMI