Le chef du Parti Ennahda et président du Parlement tunisien ne se prive pas d’étaler publiquement sa proximité avec l’Algérie. Il en a apporté une nouvelle preuve à l’occasion d’une interview accordée, mardi, à la Radio Diwan FM, en plaidant pour un Maghreb à trois, composé uniquement de l’Algérie, la Tunisie et la Libye.
«Ce noyau doit être le point de départ de la relance du rêve de l’Union du Maghreb Arabe, qui contribuera à résoudre les problèmes de la Tunisie dans un cadre régional», a-t-il souligné. Ghannouchi a confié qu’il souhaite que ce «noyau» réalise de grands projets, tels «l’ouverture des frontières entre les trois pays et l’unification de la monnaie car l’avenir de ces pays du Maghreb est commun». Le président d’Ennahda a, par ailleurs, qualifié ses relations avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune d’«excellentes». La proximité entre le voisin de l’Est et le chef d’Ennahda a été scellée lors des visites qu’il a effectuées à Alger en 2013, en 2014, en 2016 et en 2017.
Il a été accueilli avec les honneurs dus à un chef d’Etat et reçu par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Une alliance qui dure encore malgré le changement de locataire au Palais d’Al Mouradia. Suites aux sorties de l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, accusant l’Algérie d’avoir avorté la révolution du jasmin, la direction d’Ennahda avait salué dans un communiqué «les positions algériennes en appui à la Tunisie, particulièrement à l’expérience démocratique émergente dans le pays, et les efforts des deux pays pour consolider la coopération entre eux, notamment dans le domaine économique, la lutte contre le terrorisme et faire face à la pandémie du Covid-19».