Les prix des denrées de première nécessité et des produits de consommation courante connaissent une hausse vertigineuse et atteignent des niveaux rarement égalés dans notre pays.
Cette situation scandaleuse affecte les ménages dont le pouvoir d’achat ne cessent de s’effondre particulièrement ceux des travailleurs. Malgré ce constat amer et de plus en plus inquiétant, le gouvernement continue de s’emmurer dans un silence qui ne favorise que le statu quo ou au pire la démission devant les souffrances grandissantes de la population plongée dans la crise sanitaire de la pandémie du Coronavirus avec ses effets sur le vécu quotidien des travailleurs qui n’arrivent à vivre qu’au jour le jour.
La CGTM fustige l’attitude des autorités publiques dont la responsabilité est primordiale dans la recherche de solutions pour remédier à cette spéculation galopante de la part de certains commerçants qui ne lésinent sur aucun moyen pour amasser des fortunes sur le dos de pauvres travailleurs en particulier et du peuple en général.
La CGTM affirme que la libéralisation des prix et de l’économie ne correspondent pas à notre niveau de développement économique et social et ne fera qu’aggraver la misère et la pauvreté dans notre pays. Il est temps que les pouvoirs publics se décident une bonne fois pour toutes d’affronter la régulation du marché et de protéger le pouvoir d’achat des ménages dont l’écrasante majorité vit en dessous du seuil de la pauvreté.
Dans ce cadre, l’Etat doit reprendre le contrôle des approvisionnements et de la distribution des denrées de prière nécessite en remettant en place les structures comme la Sonimex qui avaient joué un rôle régulateur fondamental pour un meilleur accès des populations de toutes les Wilayas aux produits à des prix conformes à leur réalité.
D’autre part, le gouvernement doit revenir à la politique d’homologation des prix des denrées de base et ainsi parvenir à un barème tarifaire accessible aux revenus de l’écrasante majorité de la population. Il n’est plus justifiable et justifié pour l’Etat de continuer à appliquer des TVA et d’autres taxes douanières aux denrées de première nécessité et d’abandonner le contrôle des prix qui est une mission régalienne de l’administration publique à travers ses services dédiés.
La CGTM recommande la remise sur pied de toutes les structures de concertation sur les prix des produits de consommation courante et de ceux de première nécessité en impliquant tous les acteurs (Autorités administratives de ressort, Acteurs économiques, Syndicats de travailleurs, Associations de Consommateurs, Organisations communautaires de base, Municipalités etc) afin de préserver le climat propice pour une meilleure régulation de notre marché national et pour la préservation du pouvoir d’achat des ménages.
Nouakchott, le 05 septembre 2021.
Le Comité exécutif