Lundi le ministre de la Santé, Dr. Sidi Ould Zahaf, avait supervisé le lancement de la seconde phase de la campagne nationale de vaccination pour la prévention du cancer du col de l’utérus (HPV). La cérémonie de lacement de la campagne s’est déroulée à Nouakchott. Elle ciblera des jeunes filles dont la tranche d’âge se situe dans la fourchette de 9 à 14 ans.
Le cancer du col de l’utérus est un problème réel de santé publique, pour le tiers monde et pour notre pays en particuliers. Le cancer de l’utérus est le 4ème cancer le plus fréquent chez les femmes à l’échelle mondiale. L’année 2020, 341.831 décès entrainés par ce cancer ont été enregistrés sur l’échelle planétaire.
Sur le plan national, en mars 2021, l’ONG Maurisanté (siège de Nouakchott) avait organisé successivement deux briefings de sensibilisation, l’un destiné à un groupe de journalistes (toutes presses confondues) et l’autre à des imams de mosquées et enseignants de Mahadras. L’activité organisée en 2021 par cette organisation non gouvernementale s’inscrivait dans le cadre d’une sensibilisation élargie, en prélude au lancement de la première campagne nationale d’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus.
Devant les journalistes Mme Lalla Fall, chargé de programmes à Maurisanté avait à cette occasion indiqué que les relevés épidémiologiques des cancers en Mauritanie indiquaient que le cancer du col de l’utérus atteignait un taux de 11% et était classé parmi les cancers les plus fréquents après le cancer du sein (18%), et les cancers de la peau (9%).
Au cours de son exposé de l’année dernière, la coordinatrice de l’ONG Maurisanté avait précisé que le cancer du col de l’utérus est une maladie potentiellement évitable si la vaccination est assurée contre son agent pathogène le HPV.
En organisant la campagne de vaccination élargie contre le cancer de l’utérus, la Mauritanie rejoint plus de 100 pays dans le monde qui donnent aux filles adolescentes accès à la vaccination contre le HPV par des campagnes nationales de vaccination.
La Mauritanie disposait déjà en 2019, de 197.600 doses de vaccins et avait mobilisé 17.766.252 MRU pour les frais opérationnels et logistiques de la vaccination élargie au profit d’étudiantes, élèves et jeunes adolescentes d’un groupe cible de filles dont l’âge varie entre 9 à 14 ans.
Mme Fall, la coordinatrice de l’ONG Maurisanté avait déjà en mars 2021, dans un atelier de sensibilisation organisé pour la presse, indiqué que contre le cancer qui affecte l’appareil de reproduction de la femme, la campagne de prévention du doit être selon les recommandations du protocole médical, lancée avant que les filles ciblées ne soient sexuellement actives.
Les journalistes et les imams de mosquées préparés en mars 2021 par un atelier de formation organisé par Maurisanté ont servis de relais pour sensibiliser à grande échelle sur l’importance de la vaccination contre le col de l’utérus.
C’était en prélude à la campagne lancée à cette époque et celle lancée au début de cette semaine par le ministère de la santé que l’ONG Maurisanté avait organisé en mars 2021, les ateliers de sensibilisation des journalistes et des imams sur ce sujet d’actualité.
Mohamed Chighali.