Je proclame mon rêve pour la Mauritanie...Dahah Hemody | L'Information

Je proclame mon rêve pour la Mauritanie...Dahah Hemody

ven, 09/12/2025 - 19:40

La Mauritanie ne pourra avancer que lorsque chacun de ses enfants se sentira pleinement inclus. Les Haratins, descendants d’anciens affranchis, restent encore marqués par les séquelles de l’esclavage. L’esclavage appartient au passé et l’État le combat avec fermeté. Mais ses traces existent toujours et elles appellent à renforcer l’inclusion sociale et économique.

 

Martin Luther King disait : « I have a dream ». Moi aussi j’ai un rêve et aujourd’hui je proclame ce rêve pour la Mauritanie.

 

J’ai un rêve où cette communauté aura les mêmes chances que tous leurs compatriotes dans l’éducation, la santé et le logement.

J’ai un rêve où ils seront pleinement visibles dans l’économie nationale comme entrepreneurs, banquiers, assureurs, chefs d’entreprise et industriels.

J’ai un rêve où ils auront accès aux licences, aux concessions, aux agréments et aux secteurs stratégiques qui bâtissent l’économie du pays.

J’ai un rêve où les extrémistes de tous bords n’auront plus de place en Mauritanie et où la politique sera portée par des idées et des programmes capables de rassembler et non par des vendeurs de rêves qui jouent sur les identités et les couleurs.

 

Et j’affirme que ce rêve n’est pas une utopie mais une justice sociale et économique sans laquelle l’égalité politique restera incomplète.

 

L’État a déjà montré la voie. Le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a ouvert les portes des plus hautes sphères de l’État à des Haratins envoyant ainsi un signal fort d’inclusion. Mais pour que ce signal produise tout son effet il doit maintenant s’étendre au secteur privé sous l’impulsion du Président. Car si l’État a ouvert la voie il revient au chef de la nation d’imposer à tous, y compris aux entreprises, cette marche vers une inclusion réelle.

 

Je proclame mon rêve pour la Mauritanie. Un pays où l’inclusion de ma communauté ne sera pas perçue comme une faveur mais comme une nécessité pour l’avenir de la Mauritanie. Je rêve d’un citoyen qui ne se définit pas par sa couleur, qu’il soit Bidan blanc ou Bidan noir, Peul, Soninké ou Wolof, mais par son appartenance à une même nation.

 

Tout pour la Mauritanie.

 

Dahah Hemody