Alakhbars’est procuré de documents attestant l’intensification de l’activité d’un réseau de trafiquant de drogue enMauritanie durant la période notamment de 2014-2015. Parmi ses membres des Mauritaniens et un Vénézuélien arrêté enMauritanie.
Le réseau dispose de bateaux, de pirogues et d’avions pour transporter la drogue de la Colombie ou duVenezuela, en Amérique latine, vers la Mauritanie, la Guinée Bissau et le Nord du Mali, en Afrique de l’Ouest.
Les documents obtenus par Alakhbar évoquent un bateau appartenant au réseau qui flotterait encore dans les eaux territoriales mauritaniennes et un avion de fabrication ukrainienne exposé à la vente à l’aéroport de Nouakchott.
Selon les documents, des Mauritaniens membres du réseau avaient balisé un point d’atterrissage d’avions de drogue au kilomètre 120 sur la route Nouakchott-Nouadhibou. Les documents précisent cependant que le réseau préférait acheminer la drogue par voie maritime.
Le réseau disposait également de véhicules pour transporter la drogue des avions et bateaux vers des points de stockage en Mauritanie.
La vague d’arrestations de présumés trafiquant de drogue, fin 2015, n’a pas ralenti l’activité du réseau. Elle s’est même intensifiée.
Carlos, un vénézuélien de 72 ans, interpelé en Mauritanie à la veille de la célébration de l’indépendance du pays, serait l’une des principales figures du réseau.
Carlos avait déjà effectué un premier séjour de deux mois en Mauritanie, en mars 2014, sur invitation d’un membre du réseau, un Mauritanien du nom de Maloum Ould Ahmed. Ce dernier se rendait en Colombie pour préparer des cargaisons de drogue à acheminer vers la Mauritanie.
Carlos, ce pilote vénézuélien à la retraite coordonnait l’acheminement de la drogue de la Colombie vers le Mauritanie et touchait jusqu’à 200 Mille Euros de commission.
Parmi les autres figures du réseau on note, Amar Al-Azwadi, accusé par Sidi Mohamed Ould heidalla de vouloir l’impliquer dans la récente affaire de trafic de drogue dont l’éclatement a abouti à une dizaine d’arrestations.
Il a y aussi, parmi les membres du réseau, Mohamed Yadali, Mohamed Bouya Ould Ladham, et un deuxième Vénézuélien du nom de Lotcher.
Et on compte dans le réseau Barkall Ould Ikrimeckh qui a été gracié, en 2011, par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.