Dans le cadre de l’amélioration de la santé maternelle dans la localité très enclavée de Boully au Guidimagha, la Direction Régionale de Protection Sanitaire et Sociale de la région du Guidimagha a équipé le centre de santé de Boully d’un échographe.
Cet équipement fait suite à l’expression d’un besoin pressant des populations, notamment des femmes qui se trouvent souvent dans l’obligation de se rendre à Sélibabi à chaque fois qu’il y’a nécessité de pratiquer une échographie.
Géographiquement, la commune de Boully est isolée, et l’état des infrastructures routières est catastrophique, rendant parfois les évacuations difficiles surtout en période hivernale.
La disponibilisation de ce matériel est très importante pour la commune et l’ensemble des localités environnantes, car elle permettra d’assurer la prise en charge de certaines questions, liées à la santé des femmes sur place.
Il faut rappeler que le centre de santé de Boully placé catégorie B, est l’un des centres le plus visité en termes de consultations. Le personnel soignant est constitué d’un médecin, de deux infirmiers d’Etat, d’une sage femme, de deux accoucheuses auxiliaires, d’un pharmacien, d’un garçon de salle, et de deux femmes de ménages.
Sur le terrain et dans la pratique, le centre est dirigé par un infirmier d’Etat malgré l’affectation d’un médecin, rarement en place.
L’acquisition du matériel a été effective grâce à la bonne volonté du directeur régional M. Yakhoub Tandia qui, depuis son arrivé, n’a ménagé aucun effort pour améliorer les conditions d’accès aux soins dans les centres et postes de santé du Guidimagha.
Les consultations échographiques sont assurées présentement par une sage femme assistée de deux auxiliaires accoucheuses.
Ce pendant, il faut souligner aussi que malgré cet équipement, le centre de santé de Boully manque cruellement de matériels pour un accès aux soins de santé de qualité, tels qu’une radio, un laboratoire pour des tests et des petites analyses sanguines (groupage…).
Les ressortissants de Boully ont déployé beaucoup d’efforts pour la construction et l’accès des populations aux soins dans un établissement digne de ce nom avec le financement à coût sûr, de la construction et de l’équipement du centre de santé sur fond propre.
Santé passe richesse disait un dicton. L’Etat poussera t-il les efforts jusqu’au bout, pour un accès à des soins de qualité dans les contrées enclavées pour ne pas dire isolées du pays?
Samba Fofana