L’ex Secrétaire Général du ministère de l'intérieur et de la décentralisation, arrêté dernièrement dans le cadre d’un marché douteux d’impression de bulletins de vote, a révélé aux enquêteurs, l’identité de ministres, de walis et de hauts responsables du département de l'intérieur, qui seraient en connexion avec le même scandale à l’origine de son interpellation.
Plusieurs millions d’ouguiyas se sont volatilisés suivant la volonté de ce vaste réseau de détournement des biens publics, sous des prétextes souvent fallacieux dont celui d’acheminement des cartes électorales, de prise en charge des commissions chargées de superviser les scrutins ou d’effectuer des missions se rapportant à la sécurité, au carburant…etc.
Macina a révélé également aux limiers de la police des crimes économiques et financiers, des mouvements de comptes bancaires toujours actifs, ouverts au nom des personnalités incriminées ci-dessus, et démontrant un grand écart entre les montants réellement alloués par le ministère pour réaliser certaines tâches et les sommes non utilisées, détournées par la suite par ces mêmes responsables.
Le recueil de ces dernières révélations à la fois précieuses et compromettantes pour des col-blancs de l’administration a demandé beaucoup de temps aux enquêteurs dont les PV n’ont pas été joints au dossier judiciaire spécifique àMacina, du fait que l’affaire ne porte pour le moment que sur la société britannique Smith Ouzman et sur le scandale de corruption.
Ces PV ont été donc adressés au Président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui aura le dernier mot sur ces dossiers et qui peut soit les ignorer par prescription, soit ordonner le lancement d’une enquête complémentaire qui pourra durer longtemps et étendre ses tentacules à d’autres personnalités se considérant à l’abri de cet infect scandale.
atlasinfo