La délégation de l’Union africaine (UA) chargée d’instaurer le dialogue entre le pouvoir et l’opposition au Burundi, a annoncé la fin de sa médiation, vendredi après-midi, à Bujumbura, mais n’a rendu publique aucune décision, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.
Le président sud-africain Jacob Zuma, un des membres de cette délégation avec le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, a renvoyé les journalistes au communiqué que la commission de l’UA va publier samedi. La délégation "de haut niveau" avait pour mission d’engager des pourparlers entre les parties concernées, en vue de mettre aux violences politiques dans ce pays.
Outre les présidents Sall et Zuma, elle comprenait leurs homologues de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, du Gabon, Omar Bongo Ondimba, ainsi que Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn. Les chefs d’Etat concernés avaient discuté jeudi avec les responsables politiques et les chefs religieux du Burundi. Ils avaient commencé les pourparlers de ce vendredi, second jour de sa mission à Bujumbura, par une rencontre avec les membres de la Commission nationale de dialogue inter-burundais. Les négociations avaient ensuite continué avec les parties concernées.
Les discussions se tenaient à huis clos, dans un hôtel de la capitale burundaise, dans le but de lancer le dialogue entre le président Pierre Nkurunziza et l’opposition, en vue de la fin des violences politiques.
Ces dernières ont entraîné la mort de centaines de personnes et ont contraint des milliers de Burundais à l’exil. Elles ont éclaté après la décision de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel, en avril 2015, une décision considérée comme une violation de la Constitution par l’opposition.