Washington cherche-t-elle à détruire la Mauritanie ou à destituer le Président? | L'Information

Washington cherche-t-elle à détruire la Mauritanie ou à destituer le Président?

dim, 03/06/2016 - 13:42

Zahraa - Une psychose gagne actuellement les cercles officiels, après la publication des informations évoquant l’existence d’une conspiration impliquant les USA et leurs alliés, visant à déstabiliser le pays ou à destituer le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, avant la fin de son second mandat.

Le centre Caringui, a parlé dernièrement, dans un rapport d’une instabilité en Mauritanie, citant les frères musulmans comme force politique en gestation, s’orientant vers la direction du pays, en raison de la tolérance observée par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, vis-à-vis des islamistes et de leurs activités.

Le rapport a été perçu par des observateurs comme étant le plus critique de son genre, en présentant des statistiques selon lesquelles les groupes maure et négromauritanien forment chacun, 30% de la population mauritanienne alors que les haratines représentent 40%.

Le rapport préparé avec soin vise principalement à ternir l'image du pays, présenté comme étant une source d’alimentation du terrorisme dans le continent africain et illustrant ce portrait par ce qu’il a appelé une forte présence des mauritaniens dans les rangs des djihadistes expérimentés dans les combats et enrôlés dans les groupes terroristes opérant au Sahel et dans le Sahara.

La Mauritanie souffre d’un niveau élevé de corruption et de la répartition inégale des richesses sous le règne du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz dit le rapport, selon lequel l’enseignement est plongé dans l’impasse, l’alimentation en eau potable, l’électricité et les services de base inexistants.

Le rapport accuse par ailleurs le gouvernement de mener des politiques inefficaces, comme en témoignent les tensions dans le domaine des droits de l’homme, des droits fonciers et l’inégale représentativité raciale et ethnique dans les institutions politiques et l’administration publique.

Le rapport estime que les mouvements de protestation incarnés par TPMN, IRA et autres manifestants de l’opposition, traduisent un sentiment de lassitude qui permet de comprendre cette situation explosive vécue par le pays. Le centre précité conclut son rapport, par un pessimisme total de la Mauritanie sous l’actuel président Mohamed Ould Abdel Aziz.

"La communauté internationale, et à sa tête les États-Unis, la France et l'Union européenne, peuvent jouer un rôle important dans la promotion de la stabilité enMauritanie, qui est un pilier fondamental de la stratégie de l'Occident dans la région du Sahel » dit le rapport.

« Il est possible de venir en aide aux États faibles et prêts à résoudre leurs nombreux problèmes, à travers le renforcement de leurs capacités. Cependant, les pays qui n’ont ni cette volonté ni les moyens de réaliser les missions essentielles de l'Etat, à moins qu'ils ne soient soumis à des mesures disciplinaires permettant d’améliorer leur conduite, ne peuvent être soutenus, ajoute le rapport.

Le document va plus loin en citant des désaccords opposant le Président à certains hauts officiers supérieurs, affirmant, qu’en dépit de l’obligation imposée aux anciens esclaves de s’enrôler dans l’armée, ils sont privés de toute promotion.

Enfin le rapport qui a constitué une onde de choc pour les décideurs enMauritanie, a souffert toutefois, selon des observateurs, d’insuffisances, dans sa finalité de discréditer le régime mauritanien et l’élite militaire dirigeante par certains milieux américains.

En fuitant de manière inattendue plus de 130 documents sur l’homme, les Etats Unis ont-ils voulu priver Ould Abdel Aziz de son ossature servant d’'incubateur international, et d’homme fort du continent dans la lutte contre le terrorisme au cours des dernières années, notamment en livrant des pièces attestant son intention d’assurer la paix à son pays à travers l’argent, principalement contre l’euro, dans un message ultra influent pour les décideurs européens, et profondément offensant pour les dirigeants du pays et ceux qui sont attachés à sa stabilité.

Traduit de l’Arabe par Cridem