Le rapport d’Alston favorise la division déplore une députée | L'Information

Le rapport d’Alston favorise la division déplore une députée

sam, 05/14/2016 - 14:16

La députée Fatma Mint Ely Mahmoud, présidente de l’ONG Emel, et du groupe parlementaire pour la lutte contre la pauvreté et les séquelles de l’esclavage en Mauritanie, a déclaré qu’elle a été surprise, comme tous les mauritaniens, par le rapport de Philip Alston, rapporteur des Nations unies en charge de la lutte contre la pauvreté et des droits de l’homme, dans lequel il a affirmé que la Mauritanie est menacée d’instabilité s’il n’ y a pas une redistribution des fruits de la croissance.

Dans un message publié sur sa page facebook, Mint Ely Mahmoud a ajouté que le responsable onusien a exprimé une opinion, sous forme de préjugé, tirée de ses rencontres avec certains groupes et des points fixés et falsifiés à l’avance pour qu’il sorte un rapport sans aucun lien avec la réalité et les efforts fournis qui ne distinguent pas entre un citoyen et un autre, si ils ne se préoccupent pas plus de ceux qui souffrent le plus. Voici le texte de ce post :

J’ai été surprise, comme tous les mauritaniens, par le rapport de Philip Alston, chargé aux nations unies de la lutte contre la pauvreté et les droits de l’homme. Rapport dans lequel il a déclaré que que la Mauritanie est menacée d’instabilité s’il n’y a pas une meilleure redistribution de la richesse.

 

En ma qualité d’actrice des questions liées à la lutte contre la pauvreté et présente dans le domaine depuis 25 ans, je réaffirme la nécessité de procéder à une redistribution des richesses du pays sur le peuple mauritanien et du renforcement des services de base.

Mais je considère aussi qu’il est de mon devoir de fustiger avec force ce que le responsable onusien a commis comme manquement, en s’en tenant à des points qu’il a défini (ou qu’on lui a défini) pour parler de la Mauritanie, et ce probablement avant sa venue dans le pays. Lui qui a reconnu qu’il y a des efforts fournis par le gouvernement pour lutte contre la pauvreté.

L’on ne peut que considérer que ces préjugés sur la Mauritanie découle du fait qu’il a rencontré certaines personnes, et pas d’autres, et qu’il avait au préalable des points précis à soulever pour produire un rapport sans aucun lien avec la réalité et les efforts fournis qui ne distinguent pas entre un citoyen et un autre, si ils ne se préoccupent pas plus de ceux qui souffrent le plus.

Quand un responsable onusien évoque des problèmes de pauvreté, de famine et autre, de l’envergure dont il parle, il doit s’éloigner le plus possible des explications à relents de complots et la vision étroite de ceux qui entretiennent un fonds de commerce avec les problèmes du peuple.

Il doit également prêter attention aux termes qu’il utilise de nature à renforcer le partenariat, la cohésion des fils d’un seul peuple et ce parce que le développement et la prospérité ne peuvent exister dans un espace où règne l’instabilité.

 

elhourriya