Au moment où la Mauritanie vivait ses plus difficiles étapes, au milieu d’une atmosphère locale et internationale complexe, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz accédait, il y a huit ans, au pouvoir.
Il a réussi, pendant cette période, à gouverner un mouvement politique et économique, en usant tantôt dans la flexibilité dans le traitement, tantôt du courage dans la prise de décisions difficiles.
Ould Abdel Aziz a continué, malgré les nombreux défauts, depuis cette date et jusqu’à nos jours, à diriger le pays avec une sagesse extrême. C’est d’autant vrai que l’homme a démontré, nonobstant l’inconfort consécutif au coup d’Etat mené contre le Président civil élu dans le pays, à la suite d’élections dont l’unanimité a été reconnue par tous, sa faculté à surmonter les épreuves.
Il s’est trouvé lui-même devant de grands défis, non seulement circonscrits au soutien populaire et à la reconnaissance internationale, de ce qui sera désigné ultérieurement par l’appellation du mouvement de rectification, bien au contraire, mais aussi face à des paris, se rapportant aux obstacles économiques et structurels les plus difficiles dans un pays, caractérisé par sa configuration sociale complexe et dont les citoyens souffrent des méandres de la pauvreté, de l'ignorance et de l'arriération.
C’est au sein de ce milieu surexcité et face à une économie fragile (économie rentière) ainsi qu’en présence d’un pôle politique fébrile, que le Général Mohamed Ould Abdel Aziz est parvenu à sortir le pays de l'état de chancèlement, ayant marqué les jours qui ont suivis le coup d'Etat, vers la mise en place d’une stratégie de développement, qui satisfait les aspirations des citoyens et accompagne les exigences de la prochaine étape.
Des grands projets
Comme témoin de l'histoire et partant du principe de la reconnaissance de ceux qui ont servi la Mauritanie de près ou de loin et de la détermination de frapper d’une main de fer ceux qui œuvrent à contre-courant de cet objectif, le site Online « Sevir », cherche à travers ce panorama, au bout de huit ans de la direction du Président Mohamed Ould Abdel Aziz du pays, de passer en revue les principaux acquis réalisés par l’homme et les échecs qui ont interrompus son processus.
Grosso modo, le règlement définitif de l’épineux problème des quartiers périphériques au niveau de Nouakchott et de Nouadhibou, l'idée de moderniser les infrastructures de base pour désenclaver les différentes régions du pays, grâce à la réalisation d’un réseau routier de milliers de kilomètres, les tentatives de restructurer l'économie nationale, à travers l’adoption d’une politique quasi-rationnelle, reposant sur( la rationalisation des dépenses, optimiser l’exploitation des ressources de l’Etat) l'investissement effectué dans des projets gigantesques, couvrant la santé, l'éducation, la mise en place d’un système sécuritaire aidant à contenir les tiraillements sous-régionaux et à freiner la criminalité transfrontalière constituent des acquis non négligeables.
S’ ajoute également à ce qui précède, la réussite de l'homme à dissoudre les chocs sociaux et politiques, accompagnés d’un mouvement sectaire et communautaire, qui a failli gangrener le pays en son plus profond, la gestion de dossiers circonstanciels, ayant permis, ce jour-là de sortir le pays d’un sombre tunnel, dont un dialogue politique et des élections locales et présidentielles ayant convaincu le monde et rafraichi l’atmosphère, même si ces questions ont des excroissances demeurées difficiles dans l'équation politique du pays.
Autant de facteurs qui convergent, nous permettant de convenir que Ould Abdel Aziz a agi avec audace et sérénité avec les événements qui ont entravés son pouvoir, reflétant une parfaite prise de conscience de l’homme des problèmes fondamentaux d’un Etat, demeuré instable, oscillant entre la mise en place de conceptions et l'absence de mécanismes clairs pour développer ses structures de croissance à moyen et à long termes.
Une présence internationale
Les relations de la Mauritanie avec son environnement sous-régional et international, ont connu un réchauffement, qu’elles avaient peut-être perdues depuis une longue date, avec désormais une présence diplomatique demeurée constamment équilibrée, en dépit des contradictions qui ont marquées les scènes régionale et arabe.
La Mauritanie a demandé, en portant le flambeau du continent africain, à hisser les couleurs nationales de la Patrie dans les différents forums internationaux et dans des endroits du monde où le drapeau mauritanien n’a jamais flotté » (la Maison Blanche).
Notre pays a observé par ailleurs la neutralité et s’est éloigné de toute partialité vis-à-vis des conflits dans le monde, caractérisés par des positions tantôt hostiles tantôt partisanes (crise syrienne, le dossier nucléaire iranien, la guerre au Yémen..) sans prendre de position en faveur de l'une des parties en conflit.
À cet égard, « Sevir » Online révèle un secret inédit, publié pour la première fois, relatif à une médiation diplomatique mauritanienne menée entre l'Egypte et la Turquie, qui était sur le point d’être couronnée de succès, si des forces extérieures n’avaient pas usé de pressions sur cette dernière, bien que cet arbitrage ait rencontré une grande satisfaction auprès des deux parties, en plus de la décision courageuse de la Mauritanie d'accepter d’accueillir le prochain sommet arabe, dans des conditions sous- régionales et internationales extrêmement complexes.
Ce que nous pouvons dire, c’est que le règne de Ould Abdel Aziz, notamment en ces 6 dernières années, s’est caractérisé, en dépit des grands obstacles rencontrés, représentés principalement par le manque de ressources et les préjudices considérables causés par les ressources humaines sur lesquelles il s’est basé, par le déploiement d’efforts intenses, à travers lesquels, il a montré ses capacités extraordinaires, et malgré sa mentalité militaire, à combiner à la fois, la force et la fermeté, la souplesse et la bonté.