L'Assemblée Nationale a adopté, lors d'une séance plénière tenue lundi, sous la Présidence de M. Mohamed Ould Boïlil, son président, le projet de loi de finance rectificative pour l'année 2016.
Ce projet de loi de finances rectificative pour l'année 2016 s'équilibre en en ressources et en charge à un montant de Quatre cent soixante trois milliards deux cent quatre-vingt-dix-huit millions sept cent soixante douze mille(463 298 772 000) Ouguiya, soit une hausse de 12 131 150 000 UM en valeur absolue et, 2.25% par rapport à la loi de finances initiale pour l'année 2016. Dans son intervention devant les députés, le ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Modernisation de l'Administration, M. Seyidna Ali Ould Mohamed Khouna, par intérim ministre de l'Economie, a indiqué que ce projet de loi de finances rectificative de la loi de finances initiale vise à prendre en compte la révision des prévisions des recettes publiques suite à l'existence de disparités entre les prévisions et les recettes effectivement recouvrées. Elle vise aussi à intégrer les modifications et les accords de prêts adoptés par décrets après la loi de finances initiale.
La loi de finances rectificative intervient dans international défavorable caractérisé par un tassement prévisible de l'activité économique internationale. Selon les perspectives, le taux de croissance du PIB serait à l'ordre de 3,1% à cause du ralentissement des activités économiques dans les pays développés et les effets du Brexit.
Le rapport de la commission des finances de l'Assemblée Nationale indique les ressources budgétaires de l'Etat, y compris dons et recettes pétrolières, se sont élevées à 336,02 milliards d'ouguiyas sur les trois premiers trimestres de l'année, soit un t&aux de réalisation de 68,7 % en comparaison aux prévisions annuelles; déterminant une augmentation de 1,8% par rapport à la même période de l'année précédente.
Les dépenses budgétaires de l'Etat au 30 septembre 2016 se sont élevées à 442 milliards d'ouguiyas. Les recettes budgétaires ont connu une hausse de 46 744 180 000 ouguiyas représentant 10,57% par rapport à la loi de finances initiale 2016.
Les recettes fiscales ont enregistré une augmentation de 1 992 573 000 ouguiyas, soit un taux de 0,64% par rapport à la loi de finances initiale. Cette augmentation provient, notamment, des impôts sur bénéfices et revenus, de la taxe sur la main d'oeuvre à la charge des employeurs, des taxes sur les biens et services qui ont connu des hausses appréciables.
Dans leurs interventions les députés ont insisté sur la nécessité de faire parvenir au parlement, dans les délais règlementaires, les rapports semestriels de l'exécution du budget de l'Etat y compris le budget d'investissement. Ils ont par ailleurs demandé au gouvernement de continuer à améliorer le climat d'investissement pour ainsi permettre au secteur privé de participer pleinement à l'effort de développement national et encourager les investissements étrangers à intervenir en Mauritanie. Les députés ont également souligné la nécessité de la rigueur et de la transparence dans la gestion des deniers publics, particulièrement à travers la révision des méthodes de travail des commissions des marchés et le renforcement des capacités des organes de travail