Le Parti de l'Istiqlal présente ses excuses et celles de son secrétaire général, sans pour autant complètement désavouer celui-ci. Le parti insiste sur le fait que les déclarations de son chef de file ont été sorties de leur contexte et donc mal comprises.
La Direction de l’Istiqlal n’hésiterait pas à présenter ses excuses s’il le fallait, les propos du secrétaire général ayant été mal compris. C’est en ces termes que l’Istiqlal exprime officiellement ses regrets sur les colonnes de son organe de presse, Al Alam, ce jeudi 29 décembre.
L’éditorialiste du journal insiste sur le fait que le secrétaire général de l'Istiqlal n’a jamais pensé offenser le président, le gouvernement ou le peuple de la Mauritanie sœur. Le journal réitère, par la même occasion, la position de l’Istiqlal vis-à-vis de la Mauritanie, qui rejoint la position officielle du Maroc, dont le souverain a fait part au président mauritanien à l’occasion de l’échange téléphonique que les deux chefs d’Etat ont eu récemment.
L'amitié entre les deux peuples marocain et mauritanien est bien trop importante pour que certaines parties puissent y porter atteinte, affirme le journal. Les relations entre les deux pays sont historiques, excellentes et assez solides pour avoir résisté aux épreuves, relève l’Istiqlal. «Nous sommes convaincus que les espoirs de ceux qui ont tenté de pêcher en eaux troubles seront déçus», ajoute l’éditorialiste d'Al Alam.
Si le parti ne nomme pas ces pêcheurs en eaux troubles, il revient sur le contexte de ces déclarations dont il affirme qu’elles relevaient d’un discours politique improvisé par le secrétaire général. L’Istiqlal estime qu’il est naturel que ses ennemis aient tronqué ce discours et en aient tiré un extrait sorti de son contexte pour porter atteinte au parti de Allal El Fassi. «On a ainsi voulu l’achever, en vain, l'Istiqlal ayant développé une certaine immunité», affirme encore l’éditorialiste d’Al Alam.
En s’en prenant ainsi à l’Istiqlal, c’est le Maroc que ses adversaire et ses ennemis extérieurs ont tenté d’atteindre, conclut l’éditorialiste.
Le journal omet cependant de préciser que le secrétaire général du parti vient d’être désavoué par des gens de l’Istiqlal, par son prédécesseur et par le président du Conseil national du parti.
A rappeler que le secrétaire général de l'Istiqlal a commis un impair, samedi, en déclarant que la Mauritanie était un territoire marocain. Ses propos ont ainsi provoqué une crise diplomatique. Il aura fallu l’intervention du roi, qui s’est entretenu avec le chef d’Etat mauritanien, ainsi que le déplacement, mercredi, du chef du gouvernent, porteur d’un message royal, pour apaiser la situation.
Bref, après tous ces impairs, c’est à se demander si les excuses de Hamid Chabat et du Parti de l’Istiqlal n'interviennent pas un peu tard.
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