Le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a marqué de nouveau, de ses empreintes indélébiles, l’histoire contemporaine de l’Afrique, notamment de l’Afrique de l’Ouest, en réussissant à merveille à prévaloir, la sagesse au langage des canons et des armes.
Sa médiation victorieuse en Gambie a été vivement félicité par les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO et même par ses farouches opposants. Les gambiens lui reconnaissent également ce triomphe qui a permis à leur nation d’éviter l’embrasement, la guerre civile et l’imposition.
L’homme fort de sauver a sauvé par ailleurs des milliers de déplacés qui avaient fuit leurs biens, des craintes d’une attaque des forces armées de la CEDEAO.
Rappelons que, pour éviter que les forces de la CEDEAO (qui avaient prolongé leur ultimatum, fixé dans un premier temps à midi, à 16h) ne lancent les opérations militaires, les Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz et Alpha Condé avaient finalement décidé de passer la nuit à Banjul. Cela, en attendant de concrétiser les accords trouvés dans la matinée.
Force est de reconnaître que les négociations n’avaient pas été de tout repos pour les Chefs d’Etat mauritanien et guinéen.
Cette victoire de la médiation africaine prouve clairement que l’usage de la résolution diplomatique dans les crises africaines est plus bénéfique que celui de la menace militaire que promet toujours la Communauté Internationale.
Une preuve qu’en matière de contentieux interne, mieux vaut suffisamment user de la persuasion dans la discrétion que de procéder à des menaces militaires intempestives extérieures qui ne font très souvent qu’envenimer une situation déjà complexe.
Ahmed Salem Ould Maciré