Le pouvoir du Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est aujourd’hui dans l’impasse, non seulement, du fait de l'incapacité du gouvernement à traduire dans les faits, le programme électoral pour lequel il a été élu à la tête du pays par la majorité du peuple mauritanien, mais plutôt, mais en raison des rivalités intestines entre ceux qui devaient constituer le bras administratif et politique du système.
Les conséquences consécutives à ces profondes et grandes divergences sont devenues claires à tout observateur et analyste de la scène politique nationale, notamment au niveau de secteurs vitaux dont certains sont aujourd’hui à l’arrêt.
Cette situation ne fait que s’empirer de jour en jour, conduisant certains hauts responsables gouvernementaux à saboter la hiérarchie administrative, au point de ne témoigner aucun respect à leurs supérieurs et de se prendre pour le seul maître à bord.
Les querelles au sein du miroir politique du régime (le parti au pouvoir) et du Sénat d'une part et les conflits accentués entre certains membres du gouvernement et les tiraillements entre la majorité politique acquise au Président de la République d'autre part, conjugués aux antagonismes émergents entre les hommes d'affaires et des leaders au sein des groupes précités, sont tous des facteurs, ayant favorisé la mise à l’écart du pouvoir du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, malgré les succès qui ont touché divers domaines, y compris la politique étrangère, la résorption du chômage et le développement des infrastructures.
L’effet négatif résultant de ces brouilles n’a pas seulement paralysé l'action gouvernementale et bousculé les intérêts des citoyens, mais bien au contraire, a aggravé de manière surprenante la cadence de la croissance économique et ouvert les deux battants de la porte, pour ternir l'image de la Mauritanie et porter atteinte à ses intérêts sous-régionaux et à ses relations historiques avec les pays voisins.
Etant aujourd'hui confrontés à cette situation dont les auteurs tentent de sombrer l'image du système du Président Mohamed Ould Abdel Aziz et d’entraver son projet de société pour servir leurs intérêts égoïstes et étroits, nous ne pouvons qu’appeler le Président de la République à mettre fin à l’immobilisme et à stopper ces farces ainsi qu’à prendre des mesures décisives, portant sur le limogeage de tous les responsables d’abus contre le pouvoir, en particulier ceux qui montrent leur fausse loyauté et poussent en même temps, le pays vers davantage de dégringolade et de dégénérescence.
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