Dans une tentative de riposte désespérée à la fondation du Ribat du Jihad Pacifique, le Pouvoir a mobilisé ses agents internautes et sa presse "pechmerga" pour exhumer les articles que j’avais écrits en 2009.
À l’époque, j’avais été berné comme la plupart des Mauritaniens par les déclarations du Général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui disait vouloir être le "Président des pauvres" et le pourfendeur de la corruption et du détournement des deniers publics.
Mais, à mesure qu’il exerçait le pouvoir, il vouait l’Administration à son enrichissement personnel et à celui de ses proches, adoptant des pratiques patrimoniales et gérant de façon personnalisée les ressources publiques en fonction de ses allégeances. Son pouvoir est devenu tribal et même familial ; les postes de pouvoirs et d’argent vont de plus en plus à sa tribu. Injustement, le peuple a été réduit à la mendicité, manquant de tout.
Alors que son deuxième mandat tire vers sa fin, Mohamed Ould Abdel Aziz est devenu un véritable parrain d’une mafia qui gravite autour de lui ; il a réussi à mettre en place un système politique au service de ses ambitions, et contrôlé par ceux de sa tribu. L’État mauritanien est aujourd’hui infesté par des pratiques patrimoniales clientélistes (trafic d'influence et relations de dépendance) et par une corruption généralisée.
Nouakchott, le 05/02/2017
Moussa Ould Ebnou
Le Calame