Biram Dah ABEID a appelé samedi 04 Février à Bordeaux les gouvernements occidentaux notamment la France à revoir leur coopération avec la Mauritanie, une ancienne colonie française.
M. Dah Abeid, plusieurs primés, a profité de la remise du prix "Mémoires Partagées" que lui a décerné l’association française "Mémoires & Partages", pour lancer cet appel.
"Ces ministres, ces cadres, civils et militaires, ces députés [Mauritaniens] sont accueillis à l’Elysée, à Bruxelles, au siège de l’Union Européenne. Ils sont accueillis partout en Europe par vos représentants, par vos élites, par vos dirigeants et avec lesquels ils gardent des relations de coopération dans lesquelles les contribuables européens que vous êtes alimentent cette gouvernance esclavagiste, suprématiste et raciste", a affirmé dans un mot M. Dah Abeid, avant la remise du prix "Mémoires Partagées".
Evoquant la question des migrations, le président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA) s’est érigé "contre les frontières, les murs et les forteresses dressés à chaque frontière pour compliquer et remettre en cause des droits fondamentaux inscrits dans les Constitutions américaine et européenne notamment en France particulièrement".
"Ces remises en cause des droits acquis de haute lutte par les peuples compliquent la vie des peuples entiers qui, sous la menace de la terreur, de l’arbitraire et des calamités naturelles viennent frapper aux portes des pays où la liberté et le droit ont déjà pris forme", a-t-il encore dit.
"Je l’ai dit à plusieurs membres des Gouvernements européens : les frontières que dressent l’Europe et l’Amérique représentent un vivier sur lequel prospère les esclavagistes de par le monde. Je le dis ici : il faut ouvrir des filières légales aux demandeurs d’asile, à ceux qui ont besoin de protection, à ceux que le droit de l’Europe, de l’Amérique, de la France protège", a encore ajouté M. Dah Abeid.
Face à l’assistance, M. Dah Abeid est largement revenu sur le combat de son organisation, en rappelant dans ce sens les emprisonnements dont certains de ses membres ont fait l’objet.
Par la Rédaction de cridem.org