Alors que la guerre contre le sous développement bat de l’aile et que les idées pour l’emporter agonisent, celle du front des partis politiques en herbe sèche va tambours battants vers des butins égoïstes, maigres et désolants.
Les légats de ces formations - dans leur ensemble belliqueuses et sans grandes âmes généreuses - tout en ignorant semble t-il que l’avenir est un présent qui s’ignore, ne donnent dans leurs discours sobres, leurs programmes maigres et leurs marasme ambiant aucun espoir aux mauritaniens qui sont sidérés de voir évoluer tout au tour d’eux des nations dynamiques et confiantes en leurs leaders politiques. Pourtant l’espoir est en soi une merveilleuse pensée politique.
Vérité amère que dévoile bien l’ampleur de la crise politique ambiante et dont les sujets de discordes et de divergences ne portent que sur des questions à défaut d’être futiles n’ont aucun rapport avec les véritables préoccupations, réclamations et doléances du peuple mauritanien. Celui-là menacé dans son unité et dont le pays reste fortement dépourvu d’infrastructures adéquates et nécessaires à un décollage qui tarde à se réaliser depuis cinquante six ans.
La responsabilité en cela n’incombe pas qu’aux seuls aléas des systèmes politiques et des mauvaises gouvernances. Mais bien au delà elle incombe aussi au peuple apathique et incapable de répudier les mentalités rétrogrades qui le dissèquent et l’affilient aux antagonismes haineux et séparateurs. A cela s’ajoute un chaos intellectuel ahurissant où arabisme lésé par des faiblesses structurelles criardes et francophonie moins porteuse qu’ailleurs cohabitent en lignes parallèles sans issues. C’est l’école, mal en point, qui en en reflète fort malheureusement la triste réalité à telle enseigne que le drapeau et l’hymne nationaux, chevaux malheureux de baille de la sphère politique, y sont malmenés voir ignorés. Triste constat où nulle part ailleurs ne se justifie.
Deux camps rivaux en mal de pensée politique, d’imposition statutaire et d’actions constructives se tiraillent pour prouver l’adversité et la discorde. Pourtant l’état des lieux infrastructurel et de conscientisation du peuple après cinquante six ans d’indépendance, le produit intellectuel politique nul de ses acteurs, toutes obédiences et générations comprises, sonnent ensemble et sans appel le glas de l’impérieuse nécessité d’une réforme politique en profondeur; Réforme qui doit réclamer comme fondement de base des acteurs politiques de premier plan une production intellectuelle saillante pour exhiber leur niveau d’appréhension, d’analyse, d’intuition, d’intelligence et leur capacité de discernement. Lesquelles qualités seraient pour le peuple la pierre d’achoppement dans le choix de ses leaders à la charge du leadership constructeur.
C’est en cela, vraisemblablement, qu’on pourrait espérer rendre la vie politique plus proéminente et pouvoir parvenir à prioriser les requêtes et les amendements qui se justifient par des apports solides. Ne dit-on d’ailleurs pas que c’est à l’intelligence d’achever l’œuvre de l’intuition ?