Attaques terroristes, assassinats, enlèvements et trafics de stupéfiants : le bilan est lourd pour la zone sahélo-saharienne où des groupes terroristes venus de la Libye, ont trouvé refuge depuis six ans. Face à ces actes qui retardent les efforts de développement dans la région, les cadres militaires des pays du G 5 Sahel se concertent sur les derniers réglages pour la mise en place d’une force commune anti-terroriste.
La création d'un groupe d'intervention rapide dans la zone sahélo-saharienne était au cœur de la rencontre de haut niveau, entre les chefs d’Etat-major des armées du Niger, du Mali, du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Tchad ce weekend. Au cours de cette réunion de haut niveau, il était question de la sécurisation de la zone sahélo-saharienne, en proie à la menace terroriste. Vu l’importance du sujet, le commandant de la force française antiterroriste, Barkhane, était aussi de la partie.
Pendant les trois jours de réflexion, les officiers supérieurs des armées et de la sécurité du G 5 Sahel ont fait le point des opérations militaires conjointes transfrontalières. A ce sujet, le président du comité et chef d’Etat-major du Mali, Didier Dicko a reconnu une certaine avancée dans la lutte contre le terrorisme dans la région.
La sécurisation du Liptako-Gourma, région frontalière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger n’a pas non plus échappé aux travaux. Il a été prévu son occupation par les trois armées et par le groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI), un projet sécuritaire. Le Garsi, formé de bataillons de "cent personnes dans chacun des trois Etats, sera équipé, formé et très bientôt opérationnel le long des frontières, en appui aux forces existantes", à en croire Najim Mohamed, secrétaire permanent du G 5.
Vers une meilleure intégration régionale
Longtemps restée impossible face à la menace terroriste, l’intégration régionale deviendra une réalité au terme des succès engrangés dans la lutte anti-terroriste. La conséquence est que les citoyens des pays du G 5 vont pouvoir circuler dans l’espace sans visas.
« Tous les citoyens du G 5 Sahel qui possèdent un passeport, quel que soit le type de passeport, doivent très bientôt circuler librement dans l’espace sans avoir besoin de visa », précise Najim Mohamed.
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