Le 28 avril 2017, la direction générale de la sureté nationale convoque Marie Foray, universitaire en droits de l’homme et Tiphaine Gosse, journaliste qui entreprenaient des recherches sur l’esclavage et le racisme en Mauritanie.
Après leur avoir déclaré que "l’esclavage n’existe pas en Mauritanie" le directeur général de la sûreté leur donne cinq jours pour quitter le pays en les accusant de travailler pour des organisations non reconnues, notamment IRA et TPNM. Marie Foray et Tiphaine Gosse ont été effectivement expulsées de la Mauritanie sur la base d’accusations non justifiées sans avoir eu le temps de terminer leurs recherches.
Suite à cette mesure injuste, l’organisation des droits de l’homme SOS-Esclaves exprime toute sa solidarité avec Marie Foray chercheuse en droits de l’homme et Tiphaine Gosse, journaliste expulsées arbitrairement de Mauritanie et demande aux autorités nationales:
• De cesser toutes mesures limitant l'investigation et les recherches objectives sur la question des droits humains en général et à celles de l’esclavage et du racisme en particulier.
• De créer les conditions permettant aux chercheurs et aux investigateurs de mener en toute indépendance et en toute sécurité leurs activités en Mauritanie.
Boubacar Messaoud
Président de SOS-Esclaves