La Mauritanie et la CEDEAO ont officiellement signé mercredi dernier à Lomé, l’accord d’association conclu en mai dernier entre les deux parties. En juin dernier pourtant à Monrovia, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation communautaire avaient refusé de valider la requête mauritanienne qui a été invitée à introduire plutôt une demande de réadmission au sein de l’organisation qu’elle avait quittée en 2000.
La Mauritanie tient coûte que coûte à réintégrer par la petite porte de la CEDEAO, une organisation qu'elle a pourtant choisi de quitter en 2000 après en avoir été membre fondatrice en 1975. Le mercredi dernier à Lomé, en marge des travaux du Forum Afrique-Amérique sur l'AGOA, les deux parties ont signé l'accord d'association conclut en mai dernier entre la Commission de la CEDEAO et le gouvernement mauritanien. La Mauritanie devient donc officiellement membre associé de l'organisation d'intégration sous-régionale ouest-africaine à travers cette alliance actée par la ministre mauritanienne du Commerce, Naha Mint Moknass, et son homologue sénégalais, Alioune Sarr.
La Mauritanie frappait depuis plusieurs années à la porte de la CEDEAO qu'elle entendait intégrer à travers un accord d'association pour un partenariat économique et en ce sens, les négociations engagées ont conduit à la conclusion, le 5 mai dernier, du document qui en acte la nouvelle alliance.
En juin dernier pourtant, à l'occasion de leur dernier sommet tenu à Monrovia, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres avaient émis une fin de non recevoir à la demande de la Mauritanie qui a été invitée plutôt à «réintroduire une demande de réintégration».
Le pays n'entend visiblement pas passer par cette procédure qui fera de lui un membre à part entière, mais compte toutefois profiter des opportunités que recèle ce vaste marché de plus de 350 millions de personnes réparties à travers 15 pays membres de l'organisation. Et pour atteindre cet objectif, la Mauritanie s'appuie sur la décision de la 44e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO des 28 et 29 mars 2014 qui a donné son aval à la Commission, l'instance exécutive, pour négocier un accord d'association avec la Mauritanie.
Source:La tribune