Il est tout à fait naturel, dans les démocraties, que l'opposition taxe tout Président, quel que soient son patriotisme et sa probité, du pire dirigeant de toute l'histoire de son pays, même si les ères de ses prédécesseurs, s’étaient singularisées par la dictature, l'oppression, le pillage, la corruption, le clientélisme, le népotisme et les autres maux intrinsèques à la gestion des Chefs d’Etats de leur Nation.
Une vérité que nous rappelons à l’esprit, aujourd’hui et demain, pour le cas de notre chère Mauritanie, qui n’a pas encore réussi et ne parviendra pas dans les court et moyen termes, à élire un Président consensuel, qui satisfait, même relativement, certaines qualités politiques, qui le mettent à ègale distance de tous les citoyens, quelques soient leur communauté, parenté et appartenance politique, sociale ou économique, œuvrant à ériger en système la justice et l'égalité, à corriger les disfonctionnements, à présenter les excuses au nom de l'Etat, aux victimes de ses abus passés, jouissant également de hautes qualités morales et intellectuelles, dignes des «Rois et des princes» chériés par leur peuple.
Compte-tenu de la ferme conviction du Porte-parole du gouvernement mauritanien Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, à propos de la CENI, quand il dit : « « Je suis convaincu que le Président de la République n’a proposé aucun membre de la CENI, puisque l’essentiel est que ledit membre satisfasse aux conditions requises, en premier lieu la compétence ».
Et eu égard, au partage honteux et sans pudeur des leaders de l'Union Pour la République, le parti au pouvoir et de la majorité présidentielle, respectivement Me Sidi Mohamed Ould Maham et Outhmane Ould Cheikh El Maali d’une part et de certains dirigeants de l’opposition dialoguiste, comme Yacoub Ould Moine, du gâteau de la CENI, d’autre part, comme s’il s’agit d’un bien personnel, l’un plaçant son beau-frère, le second son neveu et un autre son frère, il est logique d’affirmer que le Président n'est pas plus mauvais que son parti, sa majorité et son opposition tous réunis.
En effet, ces derniers ont trahi la confiance de la Nation et montrer publiquement, le népotisme et le clientélisme, dans leurs manifestations les plus hideuses, dans les questions publiques.
Comment le alors, le Président de la République, peut-il harmoniser toute une élite, qui ne comprend même pas, un seul élément sain ; qui ressemble à un corps gangrené par la maladie dans toutes ses parties.
Le fameux adage mauritanien ne dit-il pas : «une seule main ne peut applaudir » ; qu’en dire alors pour cent mains, supposées être garantes de l’intérêt général, n’œuvrent que pour réaliser un intérêt particulier.
Ce constat ne fera pas de cadeau à l'opposition boycottiste, puisque c’est bien elle, le premier responsable de cette situation catastrophique, en raison de son entêtement fou et volontaire, de ne pas entrer dans le jeu politique et les différents dialogues lancés depuis bientôt une décennie.
La preuve engageant la responsabilité de l’opposition radicale de cette situation délétère, trouve toute son illustration, dans son incapacité de prendre conscience des forces majeures dictées par un environnement culturel, , économique, social, sous-régional et international, contraignant, pour la scène politique nationale et requérant des sacrifices, de la clairvoyance et de l’astuce menée avec dextérité et douceur.
L’opposition radicale devait plutôt se joindre au Dialogue National Inclusif et aux concertations qui l’ont précédée, pour obtenir aujourd'hui, avec réserve et clarivoyance, ce que sa consœur, l’opposition dialoguiste, a réalisé, au plan quantitatif et non qualitatif, dans la mise en place de la CENI.
Ceci pourrait même lui constituer une victoire historique, si ses leaders choisiront comme membres, dans cette CENI, des personnalités, suivant des critères objectifs autres que ceux familials adoptés par le parti au pouvoir, la majorité présidentielle et l’opposition participante. Cette dernière a d’ailleurs perdu cette qualité qu’elle proclame être la sienne, d’opposition responsable, qu’elle arbore à toutes les circonstances de son parcours chancelant, surtout après la récente composition controversée de la CENI.
Enfin, je présente mes excuses au Président de la République et à tous, pour tout gène perceptible dans cette opinion libre, qui s’inscrit dans le cadre, des efforts déployés par chaque citoyen de ce cher peuple, chacun depuis sa position, à contribuer à tout ce qui peut renforcer sa maturité.
Mohamed Ould Mohamed Lemine