A Nouakchott, la criminalité fait de nouveau parler d’elle. Le dernier exemple en date est le braquage de l’agence Tensoueilim d’Attijari Bank par des individus armés, ce mardi 5 juin 2018. En plein jour, deux personnes ont fait irruption dans l’agence, ont commis leur forfait et emporté le butin de plusieurs millions.
Les bandits de grands chemins n’ont pas encore été identifiés. Un sentiment d’insécurité règne sur la ville. Il est 13 heures passées quand le forfait a eu lieu. Deux individus sont parvenus en quelques minutes, à prendre le contrôle de l’agence Tensoueilim d’Attijari Bank. Ils n’ont fait face à aucune résistance, selon nos informations.
Selon nos confrères de l’agence Tawary, le butin dépasse les sept millions d’ouguiyas (nouvelle monnaie). Et à nos confrères d’ajouter que les bandits ont disparu dans la nature à bord d’une voiture de type Prado.
Un précédent
Ce nouveau braquage de banque faut-il le souligner, vient rappeler un autre. En effet, en avril de l’année dernière, c’est une agence de la Banque BMCI qui avait été attaquée. Là encore, les braqueurs sont entrés et sortis en plein jour de la banque. Eux aussi avaient pris la poudre d’escampette à l’aide d’un véhicule qui les attendait dehors. La police leur mettra la main dessus finalement.
Une journée après le braquage, l’indignation laisse place à l’incompréhension. Indignation d’abord parce que le crime est commis en plein mois de ramadan et que sur les images qui circulent sur les réseaux sociaux, on aperçoit un homme en treillis qui s’en fuit au moment où les assaillants font irruption dans la banque Attijari Bank.
Ensuite, beaucoup s’interrogent sur les mesures de sécurité dans les banques. Ils sont gardés en effet, que par de simples vigiles armés de matraques. Souvent, il y’en a un seul à l’entrée de l’agence. A quoi lui sert son gourdin face à des individus armés de machettes et armes à feu?
Notons par ailleurs que l’attaque à main armée intervient au moment où, Nouakchott connait une recrudescence du crime. Plus un jour sans qu’une jeune perde la vie, dans les rues de Nouakchott.
A cela s’ajoute un phénomène encore plus effrayant : le vol d’enfant. Cette semaine, un cas à El Mina a tenu les nouakchottois en haleine et alimenté les discussions sur les réseaux sociaux.
Par Amadou Sy
Le Reflet