En Mauritanie, les usagers d’internet ont été privés de ce service ces derniers jours de 8 heures à 18 heures 30. Une mesure prise par le gouvernement pour éviter les cas de tricheries durant les épreuves du baccalauréat. Une mesure qui passe mal chez les usagers du net.
Les usagers désapprouvent la suspension volontaire du service d’internet, comme Mohamed : « Déjà que nous avons un internet qui a un débit très faible. Et avec cette histoire de baccalauréat, on nous coupe internet pendant cinq jours soi-disant pour rendre le bac crédible, pour que les candidats au baccalauréat ne trichent pas. On a besoin d’internet pour bosser. Cela n’est jamais arrivé, dans n’importe quel pays du monde ».
Abdourahmane, un autre utilisateur du net, estime que la coupure du service internet l’a pénalisé : « Il faut à un moment donné chercher d’autres alternatives qui ne pénalisent pas le secteur privé en général, tout ce qui est restaurants, tourismes, fast food qui veulent se connecter via internet, pour voir les informations au niveau mondial ».
Le ministre mauritanien de l’Education nationale, Eslamou Ould Sidi El Mokhtar, a défendu les actes posés par son département dans ce cadre : « Nous accordons une grande importance à ce diplôme national qui ouvre la voie de l’enseignement supérieur aux futurs bacheliers. C’est pourquoi nous renforçons les mesures de surveillance des épreuves ».
L’internet sera coupé à nouveau à partir du 15 juillet à l’occasion de la session complémentaire du baccalauréat.
RFI