Le gouvernement révèle des cas de malnutrution sévère qui touchent plusieurs dizaines d’enfants dans l’est du pays. La région la plus touchée est celle du Hod Ech Chargui non loin de la frontière avec le Mali. Mais l’opposition mauritanienne parle elle de famine, depuis plusieurs mois déjà. Deux personnes sont décédées ces derniers jours à l’est du pays.
Famine ou malnutrition ? La polémique s’installe autour de ces cas de décès. Des médecins et experts en nutrition ont été dépêchés à l’est pour y voir plus clair. Hamada ould Moimou, directeur général de l’administration territoriale, dresse le bilan de leur mission : « Ils ont répertorié à peu près six enfants atteints de malnutrition aiguë, et 72 enfants atteints de malnutrition modérée. »
Après le passage des experts, des vivres ont été acheminés vers les villages où sévit la malnutrition, « chaque famille recevant un kit alimentaire composé d'un sac de riz, de blé, de sucre, et d'un litre d'huile pour assistance aux plus démunis du village », poursuit Hamada ould Moimou.
Pour Mohmamed ould Maouloud, président du Front de l’opposition FNDU, le pouvoir aurait dû faire plus pour les populations au lieu de dépenser des milliards d’ouguiyas dans l’organisation du 31e sommet de l’Union africaine : « Il est absolument scandaleux qu'au moment où le peuple mauritanien vit sécheresse sans précédent, où nos populations rurales sont confrontées à la famine, où notre richesse animale est en train d'être décimée, le pouvoir concentre tous les moyens pour une opération de prestige qui est l'accueil du sommet ».
La crise alimentaire dans l’est mauritanien cette année est accentuée par le déficit pluviométrique de l’année dernière.
RFI