En Mauritanie, le délai de dépôt des candidatures pour les législatives et locales du 1er septembre, expirait au soir de ce lundi 23 juillet. Le scrutin est supervisé par une Céni contestée par une partie de l'opposition qui a demandé sa dissolution à la Cour suprême qui n'a pas encore tranché. L'opposition dite radicale, qui n'a pas participé au dernier dialogue organisé avec le pouvoir, conteste notamment la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui ne comporte aucun représentant issu de ses rangs. Jeudi dernier, un nouveau président de la Céni a été nommé mais ce n’est pas sûr que cela suffise à apaiser les tensions. Dans le temps imparti, Mohamed Vall Ould Bellal, le nouveau président, explique qu’il est impossible de former une nouvelle Céni. Cependant, il tend la main à toute la classe politique.
Nous sommes tenus par a loi. Le 1er septembre, c’est la date du premier tour du scrutin. Si nous continuons à vouloir modifier, remanier la Commission électorale, cela pourrait ne pas servir le processus électoral tel que l’ensemble le veut. Cela dit, les membres de la Céni sont sous serment. Ils sont assermentés pour travailler dans la stricte neutralité et ce serment fait en sorte qu’ils sont représentants de tout le monde. En plus de cela, je peux offrir une Céni portes ouvertes. Tout ce que nous faisons peut être soumis, contrôlé, surveillé et vu par l’ensemble des partis participant à cette élection. Je suis prêt à me rendre dans tous les sièges de partis ; je suis prêt à les recevoir tous et je suis prêt à tenir, avec l’ensemble des partis, des réunions qui se doivent pour, ensemble, surveiller, contrôler et améliorer. Donc, qu’on ne me dise pas «la Céni n’a pas de représentants». Ceux qui y sont, sont représentants de tout le monde.
Marie-Pierre Olphand
RFI