Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité en Mauritanie (FNDU), a accusé dans un communiqué publié lundi à Nouakchott, le pouvoir de « prendre en otage l’Etat » et de l’utiliser en faveur de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir) contre les protagonistes politiques aux élections législatives et locales du 1er septembre.
Il est clair qu’il y a une volonté de « transformer le processus électoral actuel en coup d’Etat sur les règles du jeu démocratique », souligne le FNDU pour qui une telle attitude constitue un « danger réel susceptible de conduire le pays vers un conflit qui menace sa stabilité et son unité».
Le plus grand regroupement de l’opposition en Mauritanie qui tient le régime actuel pour « seul responsable » de cette situation, dénonce particulièrement la désignation de ministres à la tête des directoires de campagne dans toutes les régions du pays ainsi que d’un demi-millier de hauts fonctionnaires dans ces campagnes.
S’agissant des ministres, le Forum a soutenu que leur désignation s’appuie sur leur qualité de membres du gouvernement et non de dirigeants politiques, signalant qu’ils ne sont pas, dans leur écrasante majorité, membres des instances de l’UPR.
Quant aux autres fonctionnaires, le FNDU estime que leur implication dans les campagnes électorales qui durent deux semaines provoque « une paralysie de l’Etat et des services publics ainsi que l’arrêt de l’administration au cours de toute la période du processus électoral ».
Il s’agit là d’une « violation flagrante de toutes les lois, coutumes et éthiques » qui régissent les compétitions électorales, a-t-il estimé, appelant la classe politique et les citoyens à y faire face avec fermeté et courage.
APA