Des experts des centres « Meda » et « Midaden » des études évoquent un gain annuel réalisé par la société canadienne Kinros Tasiast de 50 milliards Um des richesses de la Mauritanie, surtout après avoir porté sa production à 12 000 tonnes au lieu de 8 000 tonnes, accordées au titre de l’accord de 2010.
Ces experts estiment que l’augmentation de la société de sa production de moitié ; débutée depuis la fin de la première phase de développement de la mine Tasiast), s’est effectuée sans négociations avec l'État mauritanien, afin de déterminer le pourcentage fixé au profit de l’Etat et de la société sur les dividendes de la nouvelle moitié.
En effet, l’Etat a laissé la société réviser à la hausse de sa production pour la première phase, n’intervenant qu’en aout dernier, afin d’arrêter les travaux d’inauguration de Kinros de seconde phase de développement dont l’objectif était de doubler par 4 la production en la portant au seuil de 30 000 tonnes par jour, en attendant la tenue des négociations entre le gouvernement et la société sur les allocations qui seront accordées à la Mauritanie sur les revenus de cette seconde phase.
Les experts pensent que l'État mauritanien devait au moindre des cas, contraindre la société Kinros, après avoir augmenté la production au cours de la première phase de développement, eu égard à la règle de la proportionnalité avec l’augmentation de moitié de ses activités, à verser à l’Etat et à la société la moitié des revenus obtenus de la vente, entre la première et la nouvelle production (4.000 tonnes par jour).
Les experts nationaux soulignent par ailleurs que ce leurre incitera les autres sociétés en activité dans le pays notamment les sociétés de prospection à observer la même attitude d’escroquerie à l’avenir ; ce qui constituera un pillage systématique des richesses minières nationales.