En Mauritanie, les partis d’opposition réunis dans le cadre d’une alliance électorale, ne sont pas parvenus à un accord sur une candidature unique issue de leurs rangs ou sur un candidat indépendant. Et pourtant, les partis membres de l’alliance électorale ont entamé leurs négociations depuis plus de deux mois en vue de présenter un seul candidat à la présidentielle de juin de prochain.
L’option d’une candidature unique avait été retenue après les élections législatives et locales du mois de septembre 2018. « Il y a des avis : un avis qui préfère un candidat ici de coalition des partis de l’opposition et il y a aussi un autre choix qui pense qu’il faut aussi faire participer l’autre clan ou l’autre parti de l’opposition », explique Saleck Sidi Mahmoud, le vice-président du parti islamiste Tawassoul, le plus grand parti d’opposition en Mauritanie.
En l’absence de consensus sur les noms proposés dont celui de l’ancien Premier ministre mauritanien, Sidi Mohamed Ould Boubacar, fortement soutenu par Tawassoul, les leaders de la coordination, vont saisir les instances de chaque parti en vue d'une solution. « Il n’y a pas d’accord après avoir fait beaucoup de discussions internes. On a voulu faire participer les partis dans ce débat. Et chaque parti doit prendre l’avis de ses instances, les choix » poursuit Saleck Sidi Mahmoud.
Deux candidats se sont déjà déclarés officiellement à la présidentielle prochaine en Mauritanie. L’ex-chef d'état-major des armées, le général Ghazouani au nom de la majorité, et le militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, à la faveur d’une coalition IRA-Sawab (Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste).
RFI