Les concertations entre les partis d’opposition mauritaniens se sont achevées ce mardi soir. Ils n'ont pas réussi à se mettre d’accord sur un nom consensuel, il n’y aura donc pas de candidature unique. C'est un constat d’échec, même si ces partis s’engagent à reporter leur voix sur celui qui serait qualifié au second tour.
Cet échec n'est pas si surprenant, car il n’y a jamais eu d’alliance pour un premier tour d’élection présidentielle en Mauritanie. Certains en avaient rêvé, mais mardi soir, les partis d’opposition, réunis dans le cadre d’une alliance électorale, ont définitivement pris acte du fait qu’ils n’arriveraient pas à se mettre d’accord sur un nom.
En cause, trop de divergences entre ceux qui plaidaient pour un candidat issu des rangs de l’opposition, et ceux qui défendaient l’idée d’un candidat extérieur capable de fédérer tout le monde. C’était notamment le cas, du parti islamiste Tawassoul, favorable à la candidature d’un ancien Premier ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar, qui ne s’est lui pas encore prononcé.
Consensus sur un soutien au second tour
Chacun est donc libre, désormais, d’y aller ou pas. L’opposition s’est au moins entendue sur un point : elle soutiendra le candidat de l’opposition qui sera au second tour. Cet accord pourrait-il s’appliquer éventuellement à la candidature de Biram Dah Abeid ? C’est l'une des questions qui pourrait se poser. Le leader anti-esclavagiste a, en effet, décidé de ne pas attendre la décision de l’opposition pour se présenter. Il n’en reste pas moins un opposant au pouvoir en place, qui était arrivé en deuxième position lors de la dernière présidentielle.
En attendant le scrutin prévu au mois de juin, l’opposition entend rester unie pour réclamer plus de transparence dans le processus électoral.
RFI