Mauritanie: manifestation de l'opposition pour exiger une présidentielle transparente | L'Information

Mauritanie: manifestation de l'opposition pour exiger une présidentielle transparente

dim, 04/14/2019 - 16:10

Des milliers de Mauritaniens ont manifesté aujourd'hui à Nouakchott à l'appel de l'opposition pour exiger des mesures garantissant la transparence de l'élection présidentielle de juin, dont une commission électorale «neutre» et la présence d'observateurs indépendants, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les manifestants, partis de plusieurs points de ralliement, ont rejoint dans la soirée une place du centre de Nouakchott, conduits par quatre candidats déclarés à la présidentielle issus de l'opposition: l'ancien premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, soutenu par le parti islamiste Tewassoul, le militant antiesclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, l'opposant historique Mohamed Ould Moloud et un ancien journaliste, Hamidou Baba Kane, soutenu par une quinzaine de petits partis et d'organisations de la société civile.

Les manifestants réclament la «recomposition» de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qualifiée par l'opposition de «partisane» et dont «les membres, sauf un seul, soutiennent ouvertement le candidat du pouvoir», l'ancien général Mohamed Ould Ghazouani, dauphin désigné du président Mohamed Ould Abdel Aziz, selon un communiqué commun lu à l'issue de la marche. Les opposants exigent également la présence d'observateurs indépendants lors du scrutin, dont la date précise n'a pas encore été fixée, ainsi qu'un audit du fichier électoral, qui doit faire l'objet d'un recensement complémentaire du 24 avril au 4 mai selon un communiqué de la Céni. «Nous disons clairement que si nos doléances ne sont pas prises en compte par le pouvoir, ce serait une porte ouverte à la fraude à laquelle nous nous opposerons par tous les moyens, y compris la non reconnaissance des résultats du vote», a averti mercredi M. Kane lors d'une conférence de presse.

Ancien général arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2008 puis élu en 2009 et réélu en 2014, le président Ould Abdel Aziz ne peut se représenter au terme de son second mandat, qui s'achève en août.

Par  Le Figaro avec AFP