Le premier tour de l'élection présidentielle en Mauritanie a été officiellement fixé au samedi 22 juin, et un éventuel second tour au 6 juillet, selon un décret présidentiel relayé par l’agence officielle AMI.
Conformément à la promesse qu’il avait faite, le président sortant Mohamed Ould Abdelaziz n’est pas candidat à sa succession. Mais d’autres prétendants ont fait savoir qu’ils comptaient briguer la magistrature suprême, dont Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, compagnon de toujours du président, soutenu par l’Union pour la République (UPR, majoritaire).
Face à lui, l’ancien chef du gouvernement de transition (2005-2007) Sidi Mohamed Ould Boubacar, le militant anti-esclavagiste Biram Dah Abeid et l’opposant historique Mohamed Ould Moloud ont déjà annoncé leur candidature. L’ancien journaliste Hamidou Baba Kane devrait lui aussi prochainement se prononcer.
Dépôt des candidatures avant le 8 mai
Les plus petits candidats risquent de se heurter à la barrière des parrainages, car il leur faudra pour se présenter recueillir la signature de 100 conseillers municipaux, dont cinq maires, alors que la grande majorité des conseillers municipaux font partie des soutiens des principaux prétendants.
La publication du décret ouvre la période officielle de dépôt des candidatures, qui s’achèvera mercredi 8 mai, selon le texte. La liste définitive des candidats sera publiée le 22 mai au plus tard, après validation par le Conseil constitutionnel. La campagne électorale s’ouvrira quinze jours plus tard, le 7 juin, pour se terminer jeudi 20 juin à minuit. Si la majorité des électeurs mauritaniens – près de 1,5 million – sont appelés aux urnes le 22 juin, les membres des forces armées et de sécurité devront quant à eux voter la veille.