Le président mauritanien a prononcé, hier, un discours devant la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Le texte de Mohamed Ould Ghazouani a fait l’impasse sur la question du Sahara occidental, préférant insister sur la Palestine, Libye, Yémen, Syrie, Soudan et la Somalie. Il n’a pas d’ailleurs oublié de condamner les récentes attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite.
L’année dernière, et depuis la même tribune, le ministre des Affaires étrangères, Smail Ould Cheikh, avait souligné que son pays «suit avec intérêt la question du Sahara occidental et soutient les efforts des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable, à même de renforcer l’intégration et la complémentarité économiques entre les États de l’Union du Maghreb arabe».
Malgré le changement de priorité lors du discours du président, il serait toutefois prématuré de parler de nouvelle position de Nouakchott sur le dossier du Sahara. En 2014, et à l’occasion de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Mohamed Ould Abdel Aziz, alors président de l’Union africaine, avait également omis de mentionner le conflit. Ce qui ne l’a pas empêché de nouer d'excellentes relations avec le Polisario jusqu'aux derniers instants de son mandat.
Mohammed Jaabouk