La signature récente d’un accord d’association avec la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la ratification avec l’Union Africaine de l’accord pour la mise en place de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECA), démontrent l’engagement fort de la Mauritanie dans un processus de libre-échange et d’ouverture au commerce extérieur, dont l’objectif global est de diversifier et promouvoir la modernisation de l’économie.
Ces accords devront permettre d’accélérer l'intégration sous régionale, de stimuler la croissance et pousser la Mauritanie et autres pays Africains à devenir plus compétitifs tout en favorisant la mise à niveau des compétences locales en vue de l'industrialisation.
De plus, la ZLECA et CEDEAO témoignent de la volonté commune des pays Africains à œuvrer ensemble vers l’atteinte les objectifs l’Agenda 2063 de l’Union africaine ainsi que ceux du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
La ZLECA, qui regroupe 54 pays et qui devient la plus grande zone de libre-échange au monde, favorisera la création d’emplois et de richesse, contribuera au transfert de technologie, améliorera la capacité de production et la diversification et augmentera les investissements africains et étrangers.
Les Nations Unies, ont pris « l’engagement d’appuyer pleinement l’Union africaine, et de travailler en partenariat avec les pays Africains, dans le processus d’opérationnalisation de l’historique Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) qui libérera le potentiel économique global du continent.[1] »
Cependant, la mise en œuvre de la ZLECA, qui semble porteuse d'espoir pour les économies locales et les acteurs au développement, nécessite une analyse en profondeur de l'impact de l'intégration d'environ 1,2 milliard d'habitants au sein d'un seul marché.
C’est dans cette optique que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a entamé son appui au Gouvernement Mauritanien pour la mise en œuvre des accords de libre-échange de la CEDEAO et la ZLECA, à travers la réalisation d’une étude approfondi de leur impact sur la structure et l’évolution de son économie. Cette évaluation permettra aux décideurs nationaux l’identification et la compréhension des enjeux de ces accords de libre-échange ainsi que la définition des politiques d’accompagnement supplémentaires qui agiraient directement sur la compétitivité de la structure économique du pays.
L’étude a démontré que pour bénéficier pleinement du potentiel de la CEDEAO et ZLECA, la Mauritanie devra procéder à des ajustements en matière de production intérieure, de recettes budgétaires et d’investissement. Des changements et améliorations devront également s’effectuer dans les domaines industriels et des services.
En ce sens, l’évaluation préconise de réaliser suffisamment d’investissements pour pouvoir, entre autres, renforcer le suivi des accords au niveau national, améliorer la compétitivité économique, prendre en compte la dimension ZLECA et CEDEAO dans les politiques publiques, développer le potentiel productif national et mettre en œuvre une politique de développement de contenu local minier et gazier.
Dans ce cadre, le PNUD continuera à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement mauritanien et ses partenaires pour la mise en œuvre des actions découlant des recommandations de l’étude en vue de la maximisation des retombées positives de ces accords sur les conditions de vies des citoyens mauritaniens, en s’assurant de ne laisser personne pour compte.
[1] Allocution de Mme la Secrétaire générale adjointe des Nations unies, Amina J. Mohammed lors de la 12ème session extraordinaire de l’Union africaine sur la ZLECA.