Suite au vol de 3900 munitions de guerre à Pire, dans la région de Thiès, la Mauritanie s’implique et reconnait la source ainsi que la destination des armes. Au sortir d’un conseil des ministres, le gouvernement mauritanien a annoncé que « ces munitions étaient destinées à l’association de tir à la cible traditionnelle « . Ces armes, provenant du Sénégal, seraient ainsi des projectiles utilisés pour le tir classique. Le journal Les Échos rapporte, toutefois, que les explications étant loin de convaincre les autorités judiciaires au Sénégal, une information judiciaire est ouverte par la justice sénégalaise pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Pour rappel, dans la nuit du 27 octobre vers 2 heures du matin, le Commandant Abdoulaye Diallo de la Brigade de Tivaouane et ses éléments ont effectué un contrôle de route sur un véhicule particulier sur la Nationale 1.
Au cours de l’audition, le chauffeur, du nom de Ahmed Ndiaye, qui est le destinataire du colis, révèle aux enquêteurs que les colis lui ont été pourvus par un certain Bécaye Sangaré, un militaire en service au camp Lemonniner à Dakar, sur l’ancienne route de Rufisque.
Depuis l’éclatement de cette affaire, le mis en cause, Amadou Bécaye Sangaré reste introuvable. Les enquêtes révèlent qu’il est toujours dans le territoire national. Toutes les dispositions ont été prises pour le traquer.
Utilisées dans les grands conflits, ces munitions sont destinées à des armes lourdes portées par des chars de combat ou des véhicules de types Pick-up, seuls aptes à supporter rafales qu’elles renvoient. Elles sont performantes et ont un pouvoir de pénétration et de perforation redoutable. Selon un expert, elles peuvent provoquer un carnage en quelques minutes lors des grands conflits, enquête l’Obs.