Le tribunal spécialisé dans les affaires d’esclavagisme dans la ville mauritanienne de Naama (1000 km à l’est de Nouakchott) a prononcé des peines d’emprisonnement allant de 10 à 15 ans à l’encontre de trois Mauritaniens pour pratique de l’esclavagisme.
Les accusés, qui seraient en fuite, ont écopé, pour deux d’entre eux, de 15 ans de prison, contre 10 pour le troisième, selon une source judiciaire mauritanienne.
Citée par la presse mauritanienne, la même source a précisé qu’une amende de 500.000 ouguiya MRU (13.000 dollars) a été également infligée à chacun des trois prévenus, reconnus coupables d’exploitation d’une femme haratine contrairement à sa propre volonté.
Celle-ci a été remise à ses parents et devrait à titre de réparation de dommage percevoir les amendes infligées à ses tortionnaires, souligne-t-on.
L’esclavage a été officiellement aboli en Mauritanie en 1981 avant d’être incriminé et réprimé par la loi en 2007, puis classé “crime contre l’humanité” et qualifié “d’imprescriptible” par une nouvelle loi en 2015.
Trois tribunaux spéciaux anti-esclavage ont été établis dans la capitale Nouakchott, Nouadhibou et Naama.