Communication de l’UPR : L’étau se desserre/El Wely Sidi Heiba | L'Information

Communication de l’UPR : L’étau se desserre/El Wely Sidi Heiba

lun, 01/06/2020 - 22:38

A la télévision, les mauritaniens ont suivi la conférence de presse du nouveau président de l'Union pour la République, Monsieur Sidi Mohamed Ould Taleb Amar. Pour eux, l’homme leur est apparu, au cours de cette première sortie médiatique après son élection, confiant, maîtrisant son parler et possédant une vision claire de la mission pour laquelle il a été investi.

Ould Taleb Amar a improvisé, devant un grand parterre de journalistes, venus de divers horizons médiatiques, non sans une réelle et apparente maîtrise de l’aspect politique, mais aussi du mot d’ouverture de la conférence de presse prononcé avec un langage soutenu, résumant avec minutie les raisons de la tenue du deuxième congrès ordinaire du parti. Il n’a pas manqué d’énumérer les résultats se rapportant à tous les sujets débattus, d’aborder avec force détails les changements fondamentaux apportés aux textes organiques du parti et de définir les tâches et missions susceptibles d’apporter des transformations notoires. Des tâches et des missions nécessitant a-t- il par ailleurs souligné, une préparation solide, une rapidité dans les corrections à apporter, qui doivent s’inscrire dans le présent et être tournées vers l'avenir, et un travail de terrain approfondi en ce qui concerne particulièrement les aspects liés au climat, à la santé, l'éducation, la réduction de la pauvreté, la sécurité, et la bonne gouvernance.

Et comme les questions étaient, comme prévu, de niveaux, de charges, d'intentions et de visées différentes et éparses, objectifs et subjectifs, quelques-uns respectueux des règles et du code déontologique de la profession journalistique et d’autres pas, le président du parti de l’UPR ne s'est en aucun moment abstenu de répondre. Il n'a pas non plus recouru à la méthode du camouflet consistant en la réponse à une question par une autre question. Une méthode for prisée par nombre de politiciens se trouvant dans une situation embarrassante ou peu disposés à répondre.

Il ne fait aucun doute que cette première sortie est à bien mettre sur le compte d’un «changement» dont le parti a désespérément besoin. Le deuxième congrès ordinaire du parti qui a réussi à se débarrasser des éléments les plus sulfureux de la clique de la «main de fer» n’a pas éliminé tous les éléments du deuxième rang des «gabegistes» et dont certains, ont assisté à de la conférence de presse, mais sans leur "aura" fortement entamée.

Même si l’absence de la communication de l’UPR a été voyante, au cours de la conférence, parce que complétement occultée par ses précédents barons, les membres de son comité médiatique, dépourvus de toute confiance, dépouillés de leurs responsabilités et tâches qui leur étaient confiées. Beaucoup parmi eux ont été marginalisés, écartés sans préavis, certains devenant même victime de la négation et du bannissement pour avoir seulement refusé de profaner la noble mission de la communication et ou d’enfreindre à l'éthique de la profession et de s’inscrire dans le culte de la personnalité.

Mais l'espoir semble renaître pour un retour glorieux de ce comité à sa place d’antan avec toutes ses prérogatives, celle de l’intégrité morale bafouée de ses membres d’une part, et le retour de la probité de la communication du message clair du parti, devenu possible avec la présidence de la conférence de presse par le secrétaire du comité de la communication longtemps mis en sourdine, d’autre part.