Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a participé, hier jeudi 28 mai courant, par visioconférence, au panel de haut niveau sur le financement du développement à l'ère de la covid-19 et au-delà.hier
La rencontre, organisée par le Canada, la Jamaïque et le Secrétaire général des Nations-Unies, a vu la participation d'une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement et des dirigeants d’organisations Internationales.
Son objet était d'examiner les possibilités de financement pour faire face à la crise sanitaire liée à la Covid-19 et les menaces qu'elle fait peser sur le développement.
A cette occasion, le Président de la République a prononcé une importante allocution dans laquelle il a mis en évidence l'impact négatif de cette pandémie sur les économies africaines marquées par une faible diversification, une forte informalité, une prévalence aiguë de la pauvreté et un endettement à la limite du soutenable.
Il a rappelé, qu'en dépit des efforts entrepris, par notre pays, dès le mois de mars, pour limiter la circulation du virus, la pandémie est toujours là, et que le moindre relâchement peut entraîner une résurgence de la maladie, avec des conséquences néfastes pour notre économie.
Le Président de la République a salué les appuis de nos partenaires et le moratoire sur la dette, bien que ces mesures restent bien en deçà des défis à relever.
A cet égard, le président de la République a insisté sur l'impérieuse nécessité d'une annulation intégrale et immédiate de la dette des pays africains, pour leur permettre de faire face aux conséquences désastreuses de cette crise et contribuer au financement des Objectifs de Développement Durable (ODD) dont la réalisation est aujourd'hui, plus que jamais, compromise.
Le président a souligné que cette crise inédite aura servi, au moins, à nous interpeller, de manière certes poignante, mais opportune, sur notre devenir commun. Ce qui exige de nos pays une refonte tant de leur modèle de développement que du système de coopération internationale.
Il a appelé, enfin, à tirer les enseignements de cette épreuve en révisant les approches de développement afin de mobiliser davantage de ressources domestiques, d’améliorer l'efficacité des dépenses publiques et de faire de la transparence dans la gestion des ressources publiques un piller Intangible des systèmes de gouvernance.