Le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, Djimé Adoum, a jugé mercredi 7 avril «inadmissibles» les actes de viol commis au Niger par des soldats tchadiens engagés dans la lutte contre les djihadistes au Sahel. Des soldats tchadiens sont accusés du viol de plusieurs femmes à Tera, ville du sud-ouest du Niger, où est basé un contingent de leur pays dans le cadre de la force multinationale du G5 Sahel.
«Quand vous êtes dans pareille force, vous êtes ambassadeur de votre pays. Alors ce qui s'est passé est inacceptable, inadmissible, et c'est une leçon pour tous les boys présents dans notre espace sahélien», a déclaré Djimé Adoum devant des jounalistes lors d'un déplacement en Mauritanie, l'un des pays du G5 Sahel.
«Déjà, on a beaucoup de problèmes dans notre espace, nous n'avons pas besoin et nous ne pouvons pas tolérer que de tels actes puissent avoir lieu», a renchéri le Haut représentant de cette coalition, une structure de coordination lancée à Pau (sud-ouest de la France) en janvier 2020 par les États membres du G5 Sahel et ses partenaires internationaux pour faire face collectivement aux défis de la sous-région.
Un contingent de 1.200 soldats tchadiens a été déployé récemment dans la zone dite des Trois frontières (Niger, Burkina Faso, Mali) où se trouve Tera.