La roue d’El Guerguerate, à l'extrême sud du Sahara , a été entièrement rénovée par le Maroc, ne manquant que d'une dernière couche d'asphalte, ont confié, ce lundi, des sources policières mauritaniennes à Nouadhibou à l’agence espagnole EFE, citant des usagers de la même route. Sur les quatre kilomètres environ qui séparent le poste de douane marocain de la frontière nord de la Mauritanie, un peu moins de la moitié a été asphaltée depuis 2017, tandis que les autres viennent d'être aplatis ces derniers jours.
La piste ainsi rénovée permet aux véhicules de circuler sans problème à 120 kilomètres à l’heure, selon les mêmes sources, alors que jusqu'à l'année dernière, ces deux longs kilomètres étaient une succession de nids-de-poule qui ralentissaient la conduite à des vitesses inférieures à 20 km/h.
L'achèvement de ces travaux constitue un revers pour le Front Polisario, ajoute EFE, qui précise que d'une part la route coupe l'accès à la mer à ce qu'il appelle ses «territoires libérés», et d'autre part car elle facilite ainsi les flux commerciaux en provenance du Maroc et donne à la zone une apparence de normalité.
Déjà en 2017, à l'occasion du pavage du premier tronçon de route, le Polisario avait déployé ses éléments, qui ont installé un poste de contrôle de véhicules sur la route, auxquels l'ONU a répondu en exigeant son retrait.
L'année dernière, des dizaines de militants du Polisario ont bloqué la route pendant des semaines jusqu'à ce qu'ils soient expulsés par l'armée marocaine le 13 novembre. Un événement ayant servi d’argument pour que le Polisario annonce rompre le cessez-le-feu.
EFE rappelle enfin que la bande sud du Sahara occidental est considérée par le Polisario comme faisant partie de ses «territoires libérés», l'ONU la qualifiant de «zone tampon» (obligatoirement démilitarisée) et le Maroc la considérant simplement comme faisant partie de son territoire.