La visite du ministre des Affaires étrangères de Mauritanie, Ismail Ould Cheikh Ahmed, dans la capitale, Rabat, est prévue pour ce lundi en début d’après-midi croit savoir un média du cru. Fin mars dernier elle avait été reportée en raison des mesures ou contraintes anti-Covid que le Royaume du Maroc avait mis en place. Ismail Ould Cheikh Ahmed était, alors porteur d’un message spécial du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, au roi Mohammed VI.
D’aucuns avaient estimé que cette visite avait été tout simplement annulée, d’autant plus que qu’elle intervenait une semaine après une audience que le président mauritanien avait accordée à un membre du bureau du polisario Bachir Mustapha Sayed et également après une visite du Ministre des Affaires Etrangères mauritanien à son homologue algérien Sabri Boukadoum. D’autres, sans mentionner la raison directe du report de cette visite avaient mentionné qu’elle n’avait pas été annulée, mais juste reportée.
Qu’à cela ne tienne ! ce lundi elle devrait être effective et il se murmure que pour ce faire, l’on serait tombé d’accord sur le format et l’ordre du jour qui ont fait l’objet de coordination, semble-t-il, entre les services diplomatiques des deux pays. Le ministre des Affaires étrangères de Mauritanie rencontrera donc, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita pour discuter les questions qui touchent aux relations bilatérales, et aux sujets d’intérêt commun.
Le dossier du Sahara demeurant l’un des principaux sujets qui devraient être abordés.
En effet, la Mauritanie n’a toujours pas encore pris une décision claire sur la marocanité du Sahara et sur le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme solution au conflit, sachant qu’elle reconnait toujours le front séparatiste du Polisario. On avait sensiblement perçu que la position de nos voisins du Sud avaient penché graduellement en faveur du Royaume avec les évènements d’El Guerguerat avant que la Mauritanie ne se rétracte. Mais pour autant, il n’est nullement question de « crise diplomatique », malgré ce brin de froid entre les deux pays voisins, comme l’ont affirmé plusieurs plateformes médiatiques pour interpréter le report de la visite du MAE fin mars dernier.