J’ai décidé, le dimanche aujourd’hui (NDLR 20 juin courant), de retourner à mon domicile sans signer à la direction de la sureté, a dit l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, justifiant cette conduite par ce qu’il a appelé son souci de ne pas causer davantage de souffrances aux citoyens.
J’ai respecté l’instruction de pointer pendant près d’un mois, n’accusant jamais un retard d’une minute aux délais fixés, comme j’ai décidé de ne pas me déplacer à bord du véhicule, afin de parer aux accidents de la route, provoqués par les voitures de la police pendant ma traque, a-t-il ajouté dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Je suis le seul parmi tous les impliqués dans le dossier de la décennie à se voir imposer l’assignation à résidence et à être traquer par des agents de la sureté se déplaçant à bord de voitures civiles, pendant mon va-et-vient vers la direction de la sureté, sans raison à ma connaissance, à part mes positions sur les échecs connus par le pays et incarnés par la corruption, l'injustice et le muselage des libertés, a-t-il indiqué.
C’est la seconde fois consécutive aujourd’hui que, les citoyens que je rencontre au cours de mon chemin dans les rues menant vers la direction de la sureté sont brutalisés et humiliés, a-t-il précisé.
"Quiconque me salue ou exprime son soutien pendant ma marche pour exécuter une signature inutile, est traîné et humilié dans une démarche visant à me faire du chantage », selon le communiqué précité.
Une Unité antiterroriste s'est chargée aujourd’hui de m’accompagner et de tenter de m’offusquer, en rouant de coups et en trainant de simples citoyens, maltraités pour m’avoir salué ou exprimé leur soutien, a-t-il poursuivi.
J’ai créé cette unité au cours de la décade afin d’assurer un contrôle rigoureux des mouvements des parties terroristes, à traquer les criminels et à protéger le pays des plans de déstabilisation de la sécurité, a affirmé Ould Abdel Aziz.
Mais l’actuel régime raté a vidé les différentes positions sécuritaires des forces de l’ordre, pour mobiliser les bataillons de sécurité de ma persécution et à encercler mon domicile, a-t-il ajouté.
Un étau qui s’est accentué dernièrement avec le piétinement avec les vils rangers de simples citoyens dont le seul crime commis est d’avoir exprimé par un mot leurs positions et leurs sentiments, a conclu l’ex Chef de l’Etat.