Franchement je n’ai pas envie de salir ma plume pour revenir sur cet abjecte dénigrement dont avait fait l’objet Ahmed Oud Yahya (Fédération Mauritanienne de Football) un maure, lors de sa candidature à la présidence de la CAF. Un autre mauritanien comme lui, un noir, avait par haine et racisme tout essayé pour souiller l’image du candidat de notre pays. Ce mauritanien qui a perdu complétement ses repères, devient de plus en plus impopulaire à cause de ses avancées profondes et abjectes dans la ségrégation et la discrimination raciale. Cette dépolarisation l’avait même fait contourner les préceptes de notre sainte religion qui conseillent de ne pas s’en prendre aux morts.
L’âme du mort dès qu’elle quitte le corps revient à Dieu et c’est à partir de cet instant que Dieu (Allah) la prend en charge pour la juger. Ce mauritanien qui avait essayé de souiller la personnalité d’Ahmed Ould Yahya s’est finalement souillé lui-même de honte.
Mais au-delà même de cette réalité religieuse, du point de vue du droit, ici-bas, la mort d’un individu éteint l’action de tous les crimes ou délits qu’il aurait commis dans sa vie. Aussi il faut préciser que ces crimes ou délits ne sont d’ailleurs imputables à un individu que si, et seulement si ils ont été établis par des faits et des preuves matérielles irréfutables, preuves qu’ils ne faut pas confondre avec des imaginations que certains prennent pour des réalités et qui sont sans fondement mais simplement destinées à la vente à la criée pour une « consommation » en Europe et aux Etats-Unis.
Heureusement pour l’histoire, et heureusement pour la postérité, Ahmed Ould Yahya, le mauritanien (et pas le maure) est sorti la tête haute de l’épreuve de sa candidature agitant avec fierté le drapeau de la Mauritanie plurielle.
L’extrémisme verbal violent, le racisme endémique et le sentiment apatride de certains comme celui qui s’était pris à Ahmed Ould Yahya à l’époque viennent de refaire surface. Des réactions en chaines déclenchées par la nomination du Général Ely Zaid Ould M’Bareck, finalement choisi pour prendre la tête des forces groupées des Nations-Unies en Centrafrique.
La fête et l’euphorie de cette nomination qui pourtant, honore à fois la Mauritanie, les pays du G5 Sahel, le Maghreb Arabe et toute l’Afrique de l’Ouest ont faillis être gâchées par des propos racistes tenus par certains extrémistes et apatrides mauritaniens qui avaient pris une décision irréfléchie, abjecte et insensée d’essayer de tacler cette promotion en adressant des lettres de protestations aux instances internationales.
J’ai honte pour certains de nos concitoyens qui confondent leur vision étroite du passé du pays et l’intérêt national. Depuis tout le temps qu’ils sont à l’étranger, certains mauritaniens parmi lesquels des refugiés dont la nationalité pousse sérieusement à émettre des doutes sur leur origine, s’accaparent des questions qui leurs ouvrent des brèches pour calomnier, dénoncer, dénigrer, et, malheureusement et c’est regrettable, toujours, au moment où la Mauritanie plurielle se bat pour gagner.
On est loin du nationalisme qui est un devoir national, loin du chauvinisme qui doit guider nos réactions. On a même comme l’impression qu’on est en face d’une épidémie de « négroïde » d’un genre mutant qui s’identifie plus aux pays d’accueil ou aux pays d’adoption qu’à son propre pays natal.
Le Général Ely Zaid Ould M’Bareck, (Master 2 en géopolitique, officier militaire diplômé de Paris 1 - Sorbonne, Panthéon) est un militaire de carrière. Il a grimpé tous les échelons de la hiérarchie militaire pour ses compétences avérées et ses références académiques. Dans la logique, et en principe son parcours élogieux et son choix à ce prestigieux poste de responsabilité devaient donner un immense sentiment de joie, de satisfaction et de victoire à tous les mauritaniens tous confondus, parce que c’est une preuve que nos forces armées et sécurité regorgent de compétences militaires compétitives « vendables » sur le marché des missions internationales. Et parce surtout c’est la Mauritanie qui gagne.
Que des mauritaniens marginaux et des déséquilibrés mentaux désorientés par la haine qu’ils nourrissent à l’égard de leur pays écrivent à des instances internationales, c’est leur droit. Mais malheureusement, ils ne comprennent pas que ces attaques ne sont pas en règles et ne contribuent d’aucune manière au renforcement de l’unité et à la cohésion nationale.
C’est pourquoi, on peut dire que nous tous, (tous les mauritaniens), dans nos diversités ethniques (poulars, soninkés, Wolofs et maures) savons que, malheureusement la Mauritanie a vécu un passé douloureux qui avait fait couler du sang. C’est inadmissible et regrettable. Ceux qui ont participé de loin ou de près à tout ce qui avait touché à la dignité humaine des mauritaniens, qui avait arraché la vie à des citoyens innocents à quelle période que ce soit, doivent réponde de leurs actes.
C’est un devoir de mémoire national. Mais la Mauritanie, malgré cela ne peut pas résoudre ses problèmes par des agissements incontrôlés et maladroits de quelques racistes qui se battent dans des poches de résistance isolées en Europe ou aux Etats-Unis.
Il y’a des soldats, des officiers et des sous-officiers qui ont été de loin ou de près mêlés aux crimes et délits commis en rapport avec des événements passés. Nous le savons tous ici en Mauritanie. Les instances des Nations-Unies en Mauritanie et les organisations humanitaires internationales en Suisse le savent aussi. Mais de grâce, que ces mauritaniens qui n’arrêtent pas de commettre des « génocides » moraux préjudiciables à des innocents en les mettant sur une liste de génocidaires taillée sur leur ségrégation raciale ou adaptée à leur fantaisie retrouvent un peu de dignité en abandonnant ces pratiques d’un autre âge.
Oui, il y’a des militaires qui avaient commis des crimes dans l’exercice de leurs fonctions. Mais ce n’est pas une liste dressée par des extrémistes et irréductibles racistes qui fait référence de document de base pour décider qui est génocidaire et qui ne l’est pas. Seule la justice de notre pays peut, après avoir établi les faits et retenus des personnes coupables peut dresser une liste de tous ceux qui doivent répondre de leurs actes.
Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas mettre dans le même panier par exemple « le flingueur, nom qui lui avaient collé les prisonniers » à un officier qui avait dit à Oualata « ici c’est moi qui commande. Celui qui ne respecte pas ma discipline, je le « flingue » et j’envoie un message pour informer mon hiérarchie qu’il est mort de typhoïde », juste pour blaguer un peu les détenus, et ce soldat « inconnu » qui avait mis une corde au cou du martyr Diallo Oumar Demba pour le laisser pendu jusqu’à ce que mort s’en suive à Inal aux premières heures du 28 novembre jour de notre indépendance.
Si le nom du Général Ely Zaid Ould M’Bareck est sur la liste rouge des extrémistes racistes, négro-mauritaniens ou négro-harratines, ou bien est mentionné dans les archives « personnalisées » de certains activistes qui se « prostituent » politiquement en exil, cela ne fait pas de lui pour autant un génocidaire qu’il n’a d’ailleurs jamais été faute de preuves matérielles irréfutables et d’une situation de responsabilité.
Ces racistes mauritaniens qui ont du mal à vivre dans un environnement de cohabitation et de cohésion nationale pacifique dans notre pays, se sont meurtris eux-mêmes par leur mensonge et leurs accusations calomnieuses éhontés. Ils commencent sérieusement à nous les pomper disait un négro-mauritanien qui s’était vite détaché de leur vision raciste de la problématique du passif.
Que ces racistes qui croient à la liste des génocidaires dressée à leur goût laissent cette liste affichée sur le tableau de bord du site des FLAM, ou si ils veulent « qu’ils se la mettent où je pense » avait dit un autre, un extrémiste arabo-berbère celui-là.
La présence du Général de Division Ely Zaid Ould M’Bareck à la tête de la Task Force des Nations-Unies en Centrafrique est une très grande victoire dans les avancées obtenues par nos officiers supérieurs des corps constitués qui se bousculent maintenant aux premiers rangs des meilleurs officiers d’Afrique. Ce n’est pas une affaire de couleur. C’est une affaire nationale pour ceux qui ne savent pas ce que signifie affaire de portée nationale.
Journaliste indépendant.