C’est un communiqué de la Société publié sur le site de Cridem, le 22 septembre qui nous l’apprend. Brahim Ould M’Bareck est nommé Président de Tasiast Mauritanie Ltd. S.A, avec fonction élargie au titre de Président du Conseil d’Administration de TLMSA. Saharamédia, Alwiam, Atlas info, Rimnews, Senalioune info, Essaada, Al Akhbar info, Le Calame, Tiguint info, Newavidh, Lighwarib info, Taghadoumy, tous ces organes de presse se sont arrachés l’information pour en faire la une de l’actualité.
Ce que disait l’information est beaucoup plus qu’un simple communiqué officiel distribué par le Département de la Communication de Tasiast. C’est même le plus grand et le plus heureux événement qu’a connue la Mauritanie depuis son indépendance en 1960.
C’est pour la première fois dans l’histoire de notre pays, qu’un responsable mauritanien est récompensé par une telle distinction qui sort de l’ordinaire. Qui sort de l’ordinaire, parce qu’une société d’exploitation minière d’une envergure comme Tasiast vient de reconfirmer son entière confiance à un mauritanien en laissant son avenir entre ses mains. Pour un évènement s’en est bien un et un très grand. Tasiast Mauritanie société canadienne est le poids le plus lourd de tous les accords qui lient notre pays à des sociétés de l’industrie extractive. C’est cette filiale mauritanienne du géant canadien qui est en charge de l’exploitation de la mine d’or de Tasiast. Son capital est 100 % propriété Kinross Gold Corporation.
Localisée à 300 kilomètres au Nord-Est de Nouakchott, cette société a fixé sa fondation sur une réserve d’or estimée à plus de 300 tonnes équivalent à près de 12.000 onces d’une des meilleures teneur de ce métal dans le monde. Même si les évaluations officielles ne tablent que sur 180 tonnes, (près de 6330 onces), avec ses 3.500 employés permanents auxquels s’ajoutent des occasionnels, Tasiast Mauritanie est entrain de bousculer la SNIM pour prendre la première place de l’offre d’emploi et de l’utilisation de la main d’œuvre active.
Mais au-delà même de ces indicateurs très positifs qui permettent de jauger l’importance stratégique de cette entreprise pour l’économie nationale et pour les valeurs ajoutées pour le renflouement des caisses du trésor public, cette entreprise donne au pays de très grandes bouffées d’oxygène.
Par ailleurs, Tasiast Mauritanie a, par des résultats mesurables, convaincu la société mère de faire plus confiance aux entrailles de la terre mauritanienne, qu’aux entrailles de la terre en Russie, en Amérique Latine ou au Afrique (Ghana) sur lesquelles le géant minier canadien misait beaucoup auparavant.
La délocalisation des moyens techniques généraux et des ressources humaines de la mine de Chirano au Ghana pour renforcer les capacités de production de Tasiast Mauritanie confirme bien que cette société a de beaux jours devant elle. La mine d’or ghanéenne sur laquelle tous les paris financiers et économiques étaient lancés a vu sa production chuter de 17 % en 2018. C’est la mine mauritanienne, dont l’or se ramasse à la pelle et à ciel ouvert qui était venue à la rescousse de la filiale ghanéenne et c’est elle qui avait sauvé les investissements injectés dans la firme du pays de Kwameh Nkrumah, en relevant sa production de 391.097 onces en 2019, à 406.509 onces en 2020.
Ces performances ces dernières années de la filiale mauritanienne montent bien par progression en marches d’escaliers. En tenant compte de tous ces indicateurs, on peut comprendre aisément la raison de cette double promotion du mauritanien Brahim Ould M’Bareck. C’est sa bonne gestion, son sens de responsabilité, honnêteté intellectuelle et morale, et ses plans stratégiques d’exploitation qui ont pris le dessus, boosté la production et permis à la société mère d’atteindre la vente record de 2.3 millions d’onces ce qui a généré un revenu financier global de 4,2 milliards de dollars soit une augmentation de 20 % par glissement annuel.
A la Date du 31 décembre 2020, Kinross disposait d’une marge bénéficiaire de 2,8 milliards de dollars. Même si ce montant représente la somme globale des revenus des quatre mines du Géant minier Kinross exploitées en Amérique et en Russie, tout porte à croire maintenant que ce pactole financier est constitué en grande partie par les retombées de l’exploitation à ciel ouvert de la généreuse mine des étendues désertiques de Tasiast.
Les canadiens, les russes et les latino-américains le savent bien et c’est pourquoi d’ailleurs, ils pour prient continuellement pour que la petite mine de Tasiast ne baisse pas de performances.
Il est évident que si performances il y’a, c’est bien à Brahim Ould M’Bareck le mauritanien que le mérite revient. Et c’est bien sa vision projetée vers l’avenir qui avait permit à Kinross-mère d’obtenir en décembre 2019 un financement de 300 millions de dollars avec la SFI, filiale de la Banque mondiale, prêt cautionné par l’Agence Exportation et Développement du Canada, ING Bank et la Société générale. Ce prêt historique était destiné à renforcer les capacités de la filiale en Mauritanie et d’augmenter ses moyens de production.
La confiance placée dans la Société mère Kinross par les bailleurs de fonds, a été surtout justifiée par les succès remportés par la mine de Tasiast qui avait largement dépassé les performances de prévision qu’on attendait d’elle sur le plan opérationnel après l’achèvement des travaux de l’expansion.
Toute cette réussite sentait évidement le parfum de Brahim Ould M’Bareck, un petit bout d’homme grand comme trois pommes, très calme, très posé, très intelligent et un travailleur infatigable.
Mais qui est donc Brahim Ould M’Bareck, le nouveau Président de Tasiast Mauritanie Ltd. S.A ?
Qui est ce dirigeant d’entreprise, qui avait évité à la société de tomber dans le piège mortel tendu par l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz?
Qui est cet (ancien) nouveau Président de Tasiast qui qui a grimpé de deux échelons simultanément ?
Qui est donc ce mauritanien sur lequel Kinross Société mère, repose désormais tous ses espoirs pour remonter les productions de toutes ses mines à 2,9 millions d’onces en 2023 ?
Quel est ce mauritanien peu connu sorti indemne de tous les éclaboussements de la décennie d’Ould Abdel Aziz sans avoir été impliqué formellement dans des actes de mauvaise gestion ou de détournements de deniers publics ?
Enfin qui est ce mauritanien qui a réussi habilement à jouer à la chèvre et aux choux, en faisant restituer par l’Etat Mauritanien à son employeur les 40 millions de dollars de manque à gagner à cause des redevances de la TVA et qui a su en même temps manœuvrer adroitement pour mettre en place un mécanisme qui va faire profiter son pays de la possibilité de passer du pourcentage fixe de 3 % (qui était applicable) hérité d’une gabegie et d’une mauvaise gestion à 6,5 % par progression croissante ?
C’est Brahim Ould M’Bareck, 59 ans, maitrise en sciences économiques, natif du Tagant, (une valeur ajoutée), un cadre qui a gravi tous les échelons de la hiérarchie technique et administrative de la SNIM avant d’en être l’ADG. Deux fois ministre, de 2011 à 2014 (Agriculture et Développement rural).
Tous les espoirs de Kinross société mère reposent désormais sur les épaules de ce gestionnaire intègre et honnête plus connu au Canada, en Australie, en Russie, en Amérique Latine et au Ghana que dans son propre pays.
Un tsunami suivi d’un séisme vient de frapper au sommet des instances dirigeantes de Kinross le géant minier. Les dégâts sont importants. Andréas Muller précédemment président de TMLS et Vice-président des opérations en Afrique et David Hendrix président Directeur Général de Tasiast sortent par la petite porte poussés par des scandales. Ils ne croiseront pas sur leur chemin Brahim Ould M’Bareck qui lui rentre par la Grande Porte honoré pour ses performances et ses réussites.
La société mère vient de lui confier la Présidence de Tasiast Mauritanie, avec un bonus additionnel, le titre de Président du Conseil d’Administration de TLMSA.
Cette distinction qui honore tous les mauritaniens, le fait rejoindre aux autres mauritaniens qui ont hissé très haut le drapeau de la Mauritanie à l’étranger par leurs compétences et la confiance placée en eux par des organisations ou des institutions internationales. De ceux-ci, il faut citer (pour la postérité) et à titre d’exemple, Gadio Kalidou, brillant avocat qui exerce actuellement ses compétences en qualité de Directeur Département pays de la Banque Mondiale. Gadio, mauritanien né à Rindiaw petite agglomération cité d’un populaire jardin d’essai expérimental des environs de Kaédi, célèbre pour ces mangues greffées. Il faut citer aussi le Dr Sidi Ould Tah, Directeur Général de la BADEA, (Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, né à Mederdra la ville lumière, la Sorbonne de la Mauritanie. Sidi Ould Tah est le mauritanien le plus diplômé de ces 50 dernières années. Ajouter aussi Ahmedou Ould Abdallah, un nomade né dans un coin perdu aux environs d’Aioun, ancien ministre, ancien ADG de la SNIM, ancien conseiller du Secrétaire Général des Nations-unis, appelé il y’a quelques mois par l’OIF pour « baliser » les négociations au Tchad. Plus récemment, le Général de Division Ely Zaid Ould M’Bareck, l’un des plus brillants officiers d’Afrique qui vient de prendre ses attaches à la tête des forces groupées de la mission de paix en Centrafrique. Sans oublier, Ismail Ould Cheikh Ahmed, actuel ministre des affaires étrangères et des mauritaniens de l’étranger qui avait été choisi comme envoyé Spécial des NU au Yémen de 2015 à 2018. Et enfin Ousmane Mamoudou Kane, le carnet d’adresses garni de la coopération économique et le pivot central de l’actuel gouvernement qui avait occupé avant d’entrer au gouvernement, le prestigieux poste de Vice-président de la Banque Africaine de Développement.
Tout cela pour dire simplement que la nomination de Brahim Ould M’Bareck, c’est beaucoup plus qu’une décision prise par son employeur. Cette nomination est un honneur pour tout le pays et en premier lieu pour les 3.500 employés permanents de Tasiast auxquels qui il avait évité par une gestion équilibrée d’être touchés par une compression ou une réduction d’effectifs en cette période de Codid-19 ou les virus, de plus en plus mutants, ont fait tousser le fer, l’or, le diamant, le bauxite, l’uranium, le pétrole et le Gaz.
Merci à Leila Bouamatou ce cadre Hi-Tech, vrai profil de la bonne gouvernance du 21 ème siècle. Merci à Ahmed Ould Sidi Aly le sage et merci à Thiam Djiombar, le symbole de l’honnêteté. La « sagesse » de ces trois l’a emporté. Ils ont validé le bon choix, celui de Brahim Ould M’Bareck. C’est la Mauritanie qui a gagné. Qu’ils ont fait gagner et c’est tant mieux. Le pays leur restera éternellement reconnaissant.
Mohamed Chighali
Journaliste indépendant