En plus de l’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, entré en disgrâce avec (le régime) son successeur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, son ancien chef de Cabinet et ministre, dont il avait préparé l’accession à la Présidence de la République Islamique, l’incarcération d’un ancien député depuis plusieurs mois pollue le landerneau politique en Mauritanie. Il s’agit de Moustapha Ould Ahmed El Meky dont l’affaire judiciaire est toujours d’actualité, parce que «jouissant d’un élan de soutien très étendu à travers le pays».
L’homme d’affaire Moustapha Ould Ahmed El Meky a été parlementaire pendant 10. Il a échappé à un assassinat, le 26 mai 2021. Et, pendant qu’il est maintenu en détention, son agresseur et les supposés commanditaires courent toujours, «sans être inquiétés par la justice». Ce qui irrite les partisans et proches de Ould Ahmed Meky qui, le 26 de chaque mois, organisent des manifestations sous diverses formes, en souvenir de cette «agression ignoble dont il est victime» et pour obtenir justice et sa libération.
C’est dans ce cadre qu’ils ont initié hier, mardi 26 octobre, «une journée de sensibilisation de l’opinion publique à travers la presse et les réseaux sociaux. Moustapha, l’ancien député et actuel opposant qui était victime d’une tentative d’assassinat, le 26 mai 2021, est depuis lors en prison. Cependant, le coupable n’a jamais été inquiété. Le 26 de chaque mois, on commémore l’événement…», indique le porte-parole de l’ancien-parlementaire, Sidi Abdel Ghoudous Ahmed El Mekki. Une initiative qui s’explique par le fait que l’actuel régime refuse toutes manifestations, surtout de l’opposition. Ce qui justifie que jusque-là, toutes les actions allant dans ce sens étaient organisées «d’une manière improvisée, avec l’aide des partisans de l’ancien président Aziz».
Selon ses soutiens, «le mercredi 06 octobre la Cour d’appel a refusé à l’ancien député la liberté provisoire, pour la deuxième fois, en dépit qu’il était victime d’une tentative d’assassinat le 26 mai 2021», rappelle-t-il.Et l’ancien député a interjeté appel auprès de la Cour Suprême qui devra se prononcer incessamment sur ce «dossier hautement politique».
En attendant, le combat pour la libération de Ould Ahmed Meky est entrée dans un nouvel épisode, avec la saisine des organisations de défense des droits humains en Mauritanie et à l’étranger. «Juste après (le refus de la liberté provisoire), on a déposé des plainte auprès des organisations des Droits de l’Homme», informe Sidi Abdel Ghoudous Ahmed El Mekki. Le Forum des organisations nationales des droits de l’homme (FONADH, Mauritanie) déjà saisi d’une plainte, la dénonciation va se poursuivre auprès de la d’autres entités comme la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Amnesty International, la Rencontre Africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) etc., assure-t-il.
Et désormais, parallèlement à son extension sur le terrain des droits de l’homme, le dossier a déjà commencé à s’internationaliser. Le 13 octobre dernier, des Mauritaniens avaient manifesté devant l’Ambassade de leur pays à Bruxelles (Belgique) pour réclamer sa libération. A noter que l’ancien député fait l’objet d’une action judiciaire, avant la tentative de son assassinat, en raison de ses positions politiques en opposition avec le régime en place. L’ancien député et homme d’affaires, Moustapha Ould Ahmed Meky, a été placé sous contrôle judiciaire par le Tribunal de Nouakchott Ouest, le mardi 14 juillet 2021.
Sudquotidien.sn