L'état de santé de notre fils est grave, dit la famille de l'ancien président Aziz | L'Information

L'état de santé de notre fils est grave, dit la famille de l'ancien président Aziz

ven, 12/31/2021 - 13:02

L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, en détention préventive depuis six mois dans une affaire de corruption présumée, a été admis mercredi soir dernier à l'hôpital militaire de Nouakchott pour des soins urgents.

Selon des membres de sa famille qui lui ont rendu visite, la situation de l'ex-président mauritanien est inquiétante. Ses avocats lui ont également rendu visite. Ils s’attendaient à cette hospitalisation vu la dégradation de la situation sanitaire de leur client depuis plusieurs mois. Maître Taleb Khiyar, membre du collectif de la défense de Mohamed Ould Abdel Aziz.

« Pendant six mois, explique-t-il, nous avons ponctuellement de manière stable, suivie et régulière, demandé aux autorités concernées, notamment les autorités judiciaires, un droit de visite pour s’enquérir de sa situation parce que nous savions qu’à un moment ou un autre, il connaitrait des problèmes sanitaires pour les raisons suivantes. D’abord, il est privé de tout accès au soleil. On ne peut pas imaginer que quelqu’un puisse vivre six mois dans un petit carré sans voir le soleil, et qu’il ne s’expose pas à des risques sanitaires. Cela n’est pas possible du point de vue scientifique. Finalement, avec toutes ces privations, et dans ces conditions, il fallait bien s’attendre à ce qu’il tombe malade à un moment ou à un autre. Les autorités que nous avons sollicitées pour lui rendre visite n’ont jamais fait un quelconque geste à son égard. Nous continuons à demander sa libération de manière imminente ou qu’ils trouvent le moyen de l’évacuer dans un pays où il peut faire l’objet de soins puisque, véritablement, sa situation est assez grave et nous craignons qu’elle se dégrade. »

L'ex-chef de l'État a été inculpé en mars de corruption, blanchiment d'argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d'avantages indus et obstruction au déroulement de la justice. Des accusations niées en bloc par l’ancien président qui a dirigé le pays entre 2008 et 2019.

RFI