Une fois encore, le rapporteur spécial sur les nouvelles formes de l'esclavage Tomoya Obokata vient de confirmer devant l'assemblée générale des Nations unies l'existence de l'esclavage en Mauritanie.
Le rapporteur spécial a présenté devant l'assemblée les recommandations adressées à la Mauritanie à l'issue de sa dernière visite en mai dernier.
Parmi ces recommandations il y'a la création d'un fonds spécial pour la prise en charge des victimes, la facilitation à leur accès à l'état civil, l'application correcte de la loi 031/2015 criminalisant l'esclavage et de tout l'arsenal juridique dédié à combattre le trafic des personnes, l'exploitation des enfants, le travail forcé et la violence basée sur le genre.
La position aujourd'hui exprimée par le rapporteur spécial devant l'assemblée nationale sur l'existence de l'esclavage a toujours été celle de SOS Esclaves qui n'a de cesse interpellé les autorités sur la nécessité de prendre des actes forts visant à combattre l'esclavage et sur l'urgence de l'application effective de la loi et l'amélioration des conditions d'existence des victimes loin de la surenchère et de la manipulation entreprises par certains segments comme stratégie basée sur la dénégation , la fuite en avant et la diabolisation des militants des droits de l'homme.
SOS Esclaves note avec satisfaction la reconnaissance officielle que les approches jusque la adoptées par les régimes successifs étaient fausses. Aussi, nous nous félicitons de la conformité de notre position sur l'esclavage avec celle du rapporteur spécial des Nations unies.
SOS Esclaves demande à tous les acteurs administratifs et judiciaires de concrétiser effectivement la volonté exprimée à travers l'application sérieuse et rigoureuse de la loi pour plus d'équité en faveur des victimes de l'esclavage.
SOS Esclaves rappelle l'urgence de la création rapide d'un fonds spécial dédié à la prise en charge des victimes de l'esclavage. Enfin , SOS Esclaves confirme la justesse de son approche d'identification, de documentation des cas d'esclavage et de toute autre forme d'exploitation ou d'humiliation de l'homme par l'homme.
Nouakchott, le 22 /8/2022
Bureau Exécutif